vendredi 1 mars 2013

Tout est O-K à K-pital City 05






Sélection de dépêches diffusées par l'A.N.A.L. (Agence Nationale d'Analyse Libre) entre -30 et -20 de l'Ere Atomique

Source: M.A.T.E.U.R.
Note du biblio-transcripteur: à détruire, obscur et archaïque.



1.             Des villageois ont obligé une femme à ligoter son mari qu'ils ont ensuite brûlé vif sous l'accusation d'avoir volé un poulet.  L'homme a été brûlé à l'aide de deux matelas et d'un pneu enflammés.

2.             Dans le cadre du journal télévisé en I**, on montre, gros plans à l'appui sur le reliquat et le membre, l'amputation de la main droite d'un voleur.  Des dizaines de chirurgiens réquisitionnés ont été envoyés dans les prisons du pays pour pratiquer des mutilations.  Les téléspectateurs peuvent découvrir quotidiennement dans leur lit le supplice de dizaine de condamnés marqués au fer rouge sur le front.  Un déserteur réfugié affirme avoir vu un centre d'internement dont les trois cents détenus avaient tous une oreille coupée.  Un décret prévoit que tout condamné ayant eu l'oreille tranchée sera aussi tatoué sur le front d'une ligne horizontale d'un millimètre d'épaisseur.

3.             Le docteur F*, partisan de la castration médico-pénale a expérimenté un test phallométrique pour la détection de la pédophilie chez les délinquants sexuels.  Ce test utilise un rigidomètre informatisé, appareil composé de bagues enserrant le pénis reliées à un micro-ordinateur qui enregistre la durée et l'intensité des érections des sujets exposés à du matériel pornographique audiovisuel.

               
               
                Sous couvert de science et de puritanisme, certains grands pervers trouvent des moyens légaux de se satisfaire.  Dans le très sérieux Journal de Médecine, le jeune et pétulant docteur Unsinn écrit:

"Il y a trente ans, les attaques nocturnes étaient continuelles à K-pital.  Pour les prévenir, en plus de la prison, on administra aux agresseurs le "chat à neuf queues'’ corde divisée en neuf cordelettes, contenant chacune trois ou quatre noeuds.  Le condamné est attaché à une sorte de croix, les bras en l'air.  Puis, le plus fort gardien de la prison, le cingle de toutes ses forces entre les épaules.  Au bout de cinq coups il passe le chat à neuf queues à un collègue; et ainsi de suite, jusqu'à ce que le malandrin ait reçu vingt-cinq à trente coups.  Un médecin est auprès de lui pour s'assurer qu'il est en mesure de subir le châtiment: si on le juge trop faible, le reste de la peine est renvoyé au lendemain.  C'est avec cela que K-pital a été nettoyée en dix-huit mois de ses délinquants.
Aujourd'hui, nous nous contentons de construire des palais pour les prisonniers, avec chauffage central et tous les perfectionnements modernes.  Il y aurait lieu de prévoir entre la peine de mort et les travaux forcés, une peine intermédiaire, capable d'inspirer plus de crainte aux assassins que la perspective de loisirs dans les !les ... Prenons seulement nos précautions pour éviter les erreurs judiciaires, car c'est le cas de rappeler le fameux proverbe:
                                Mesure dix fois, mais ne coupe qu'une.

                Quand nous disons couper, c'est une façon de parler.  Nous ne demandons pas mieux que de trouver un mode opératoire chirurgical doux et inoffensif.  On pourrait procéder à une injection intra-testiculaire de teinture iodée ou autre corps fondant pour provoquer une orchite artificielle et obtenir le résultat recherché sans chirurgie sanglante.  Je croîs qu'on pourrait arriver à un résultat certain au moyen de l'électricité ou des rayons X. Pas de faux sentimentalisme: morte la bête, mort le venin ... Il est notoire d'ailleurs que sur toute l'espèce animale, la castration a pour résultat de transformer heureusement le caractère.  Les êtres les plus féroces deviennent doux et sociaux.  Les pervertis sexuels, les satyres criminels, gagneraient même en tranquillité à être débarrassés de ces organes qui les tourmentent de façon morbide ...
Certains de mes confrères me rétorqueront qu'il est plus facile et tout aussi efficace d'intervenir directement sur le cerveau, mais les médicaments n'ont qu'un temps et l'opinion publique ne semble pas prête à reconnaître le bien fondé des interventions neurologiques irréversibles.'’


4.             Lors du festival annuel des eunuques, un dénommé K*, 55 ans, eunuque, a tranché les organes génitaux d'un employé de l'hôpital de N** D**, après l'avoir endormi avec une boisson droguée.

5.             Un mari trompé de S** P** n'a pas hésité, sous la menace d'un revolver, à enduire la main de sa femme d'une colle extra-forte et à obliger ensuite celle-ci à saisir le pénis de son amant.  Les deux amants durent subir une intervention chirurgicale particulièrement délicate pour pouvoir enfin être séparés l'un de l'autre.  Mais le mari n'avait pas prévu que la colle était d'une exceptionnelle toxicité et que le sexe de l'homme est constitué d'un tissu très poreux.  Résultat, l'amant est mort, quelques jours après, empoisonné par les toxines qui avaient envahi son système sanguin.

6.           Deux personnes qui consommaient dans la boite de nuit "Ma Folie' ont contesté au moment de régler     l'addition, attitude qui mit en fureur le gérant de la discothèque et deux agriculteurs.  L'un des deux consommateurs est violemment frappé et menacé avec une arme de poing.  Il est ensuite entraîné dans une pièce de l'établissement, battu avec sauvagerie et torturé sur tout le corps.

7.             Bruno P*, cuisinier, 31 ans, avait un contentieux avec son ancien patron.  Un soir, il se rend au restaurant pour réclamer un arriéré de salaire.  A*, son ancien patron l'accuse d'avoir dérobé une grosse somme d'argent.  Très fortement malmené par A* et son frère, Bruno P* est fouetté avec une ceinture, puis, poignets entravés avec un fil téléphonique, il est traîné à la cave.  Là, pendant plusieurs heures, les deux hommes s'acharnent sur lui, tentant notamment de l'étrangler avec une chaine de bicyclette.  Puis ils l'ont torturé au briquet, lui infligeant des brûlures telles qu'il est pour plusieurs semaines dans l'impossibilité de s'asseoir sur une chaise.

8.             Trois hommes, porteurs de cagoules, ont martyrisé un ouvrier de 28 ans dans une usine d'emballage de G** en lui enfonçant deux clous dans les pieds avant qu'un de ses agresseurs s'apprêtant à lui clouer une main, ne se blesse grièvement à la tête avec le pistolet à clous qu'il utilisait.  Les trois hommes avaient pénétré vers quinze heures dans l'usine de palettes et de caisses en bois, où ils avaient commencé à casser des machines.  Un ouvrier qui passait par là, a tenté de s'interposer, mais les malfaiteurs l'ont ceinturé.  Après l'avoir allongé sur une palette, ils ont posé une planche de bois sur ses pieds dans lesquels ils ont enfoncé deux pointes de huit centimètres à l'aide d'un pistolet à clous qui a projeté une pointe dans la tête d'un des agresseurs.  Les trois bandits ont alors pris la fuite.  L'ouvrier, dont les pieds étaient toujours cloués s'est traîné jusqu'à un téléphone pour donner l'alerte.

9.             Renato Scotto, le tueur psychopathe engagé depuis le meurtre de l'inspecteur M* dans une cavale aussi sauvage que sanglante, a finalement été arrêté dimanche soir.  Sa terrible odyssée aura pris fin, presque à l'endroit même où son destin avait basculé il y a sept ans.  L'assassin était revenu sur les lieux de son double premier crime, le parricide.

10.          Engagé volontaire, donnant toute satisfaction à ses chefs, le brigadier-chef parachutiste G* n'avait qu'un seul défaut, la boisson, qui le rendait agressif.  Le soir du 24 septembre 1***, G* ordonne à ses hommes de repasser leur treillis en vue d'une prochaine revue et s'en va au café.  Quand il revient, il constate que cinq hommes n'ont pas parfaitement accompli leur tâche, dont L*D*, un appelé considéré comme le souffre-douleur de G*. Il leur signifie de recommencer et s'en retourne boire.  A son deuxième passage, il ordonne de nouveau à L*D* de repasser son treillis, puis de lui rapporter, dans sa chambre, son fer à repasser.  Là, il lui reproche d'être un ‘’tire-au-flanc’’, d'avoir dénoncé au colonel "certains petits chefs de l'escadron'’ et le menace de mort.  Selon l'accusé c'est L*D* qui aurait suggéré de lui lier les pieds et les mains, se serait allongé sur le ventre et lui aurait dit: ‘’Vas-y maintenant, il faut y aller’’.  "Dans ma tête il y a eu un déclic, a affirmé G* à l'audience.  J'ai,compris alors que je devais le tuer.  Je ne sais pas pourquoi’'.  Le médecin légiste affirmera que L*D* n'a opposé aucune résistance lorsque G* lui a tranché la gorge.  Les voisins de chambre n'entendront aucun cri, aucune trace de lutte ne sera constatée.

1l.            Selon les responsables de la prison de T**, Scotto a trompé la vigilance de ses gardiens vers 13 heures durant une promenade dans la cour de la prison.  On ne sait trop comment, il est parvenu à monter sur le toit de l'établissement, ni s'il avait une arme à ce moment-là. Une fois sur le toit, et, semble-t-il, en pleine crise de démence, Scotto s'est mis en slip et a entrepris de jeter des tuiles sur les voitures garées près de la prison.  Il a ensuite glissé et est tombé dans la cour, huit mètres plus bas.  Souffrant de fractures de côtes et d'une luxation d'épaule, il a été transporté dans une prison 'plus sûre'.

Renato Scotto a été arrêté dans un supermarché de T**.  C'est la fille des montagnes qui l'a donné, celle pour qui il faisait trois cents kilomètres le week-end, semant agressions et meurtres sur sa route.  Il ne lui en veut pas.  Elle n'avait que seize ans et les flics lui ont fait peur, l'ont violentée sans doute.  Ses parents ont reconnu dans le portrait-robot du tueur de flics, l'amoureux transi qui demandait poliment la permission d'emmener leur fille en balade. Il regrette seulement de ne pas avoir pu la baiser.  Il pense que c'est peut-être à cause de cette négligence qu'il se retrouve au trou.  Ce qui le console: en avoir flingué un, blessé deux autres, avant de se rendre.
A la prison de T**, Scotto ne communique pas avec ses compagnons de cellule.  C'est en l'observant sur la tinette qu'ils ont fini par comprendre qu'il n'était pas muet.  Ils l'ont frappé pour lui apprendre la politesse.  On l'a changé de cellule., on l'a mis avec les assassins d'enfants et les balances, ceux que les autres battent comme plâtre ou enculent pour leur refiler des maladies mortelles.
L'été quand les matons prennent leurs vacances et que la canicule frappe de plein fouet les toits mal isolés, la maison d'arrêt est secouée par la violence.  La nervosité est telle que le moindre incident peut tourner à l'émeute.  Scotto, profitant d'une bagarre, a faussé compagnie à ses gardiens.  Grimpant au pylône électrique, il a escaladé la façade et gagné le toit.  Là, il s'est assis pour prendre un bain de soleil en attendant l'arrivée de la brigade anti-terroriste, l'apparition des photographes et des caméras de télévision.  Sont venus les militaires, les pompiers avec leur grande échelle, mais comme il s'approchait des gouttières et menaçait de sauter, les flics ont reçu l'ordre de ne pas intervenir, à cause des reporters.  Les mains en porte-voix, Scotto a crié "Vous regrettez d'avoîr supprimé la peine de mort?', puis il s'est préparé pour la plage.  Il a entamé un strip, ôté sa chemise et son pantalon rayés.  Les télé-objectifs l'ont immortalisé dans son slip léopard, avec la croix de poils qui barrait sa poitrine.  Sourire enjôleur et regard égrillard, il a montré ses muscles en gonflant ses biceps et fait jouer ses pectoraux en répétant: "Admirez ça, mesdames' suivi du signe "écrivez-moi'.  Il a fait mine plusieurs fois de baisser son slip en posant le pouce à l'aine.  Il les a tenus deux heures en haleine, puis le jeu l'a lassé.  Il s'est frappé la poitrine en poussant un cri de Tarzan, et a voulu jouer les équilibristes en empruntant comme chemin de retour le fil électrique suspendu au-dessus de la cour de promenade.  Mais le fil a cédé et la foule attroupée n'a pu retenir un cri de surprise à sa chute.


12.          Les détenus d'une prison de S**P** ont organisé entre eux une loterie de la mort et étranglé jeudi un prisonnier de 26 ans, afin de protester contre le surpeuplement de leurs cellules.  Le "pacte de mortn scellé par ces détenus prévoit une exécution par jour par tirage au sort parmi les condamnés pour viol et assassinat, et à défaut., les mouchards, jusqu'à ce que les conditions de vie dans la prison s'améliorent.

13.          Le directeur de la maison d'arrêt de L**, ancien directeur de prison, a été inculpé de violences et voies de fait.  Un juge d'application des peines avait déjà adressé au parquet un rapport sur des ‘’pratiques humiliantes exercées à l'encontre de détenus’'.  Il avait notamment constaté que plusieurs détenus avaient été passés à tabac'’, que certains comparaissaient nus au prétoire, le tribunal interne de la prison.  Certains mineurs avaient été giflés par le directeur, qui aurait lui-même organisé ‘’des fouilles corporelles très poussées’’ a-t-on indiqué de source judiciaire.

14.          Un condamné à mort retrouvé inconscient quelques heures avant son exécution à été ranimé dans un hôpital de 1' O** avant d'être exécuté par injection mortelle.

15.          S'étonnant de le voir encore endormi malgré l'heure avancée, les gardiens sont entrés, et, soulevant le coussin qu'il avait coutume de se mettre sur la tête, ont constaté que le détenu Scotto était mort.  Pour mener à bien ce suicide, il s'est enfermé la tête dans un sac plastique (comme il l'avait fait naguère à son père) et l'a rempli du gaz de la bonbonne qui lui servait à préparer ses repas.



                Les trois matons qui gardent Scotto dans la cellule de l'infirmerie jouent aux dés.  A l'heure de la ronde, ils partent en couple.  Celui qui a choisi de rester aime jouer avec le monstre.  Il lui apporte des douceurs, une radio, des cassettes d'opéra, un réchaud à gaz, bien que tout cela soit interdit par le règlement.  Cette fois-ci, il a apporté du jambon de pays dans un pochon de charcuterie.  Renato s'approche et tend les mains à travers la grille, prêt à remercier.  Le maton laisse tomber le sac et lui saisit les poignets.  Il lui tord le bras.  L'obligeant à se retourner, il l'enchaîne avec ses menottes aux barreaux de la cellule.  Il dit: "La ronde sera plus longue aujourd'hui'.  Il dégraffe sa ceinture et la passe autour de la gorge de Scotto qui tente vainement de le mordre au passage.  Il resserre le noeud pour l'empêcher de remuer.  Il va chercher son sac à dos dans son casier, en tire un rouleau de fil électrique.  Il fait une boucle autour de la taille de Renato puis descend en spirale le long de ses jambes pour le ficeler complètement au grill vertical.  Scotto se débat et appelle au secours.  Le maton se marre car l'infirmerie est insonorisée.  Il dit: "Tu ne chantes que pour moi'.  Il fume une cigarette et siffle une bière en contemplant son oeuvre.  Y posant une touche ultime, il baisse le pantalon et le slip du prisonnier, et examine l'air satisfait le cul blanc et velu qu'il vient de dégager.  Il regrette de ne pouvoir prendre une photo-souvenir.  Il enlève son pantalon d'uniforme et le plie soigneusement avant de le déposer sur le dossier de la chaise.  Il plonge la main dans son slip de coton blanc, pose sa queue sur la table du déjeûner, y dépose avec une grimace dégoûtée un trait d'huile d'olive.  La bite luisante, il approche de sa victime immobile, et fouille le pli fessier avec ses doigts rugueux:
- Tu vas être la coqueluche de tous les endurcis avec ta gueule de fille.  Autant t'habituer au jour où on te ramènera en cellule.
Empoignant une fesse pour dégager le trou, il guide sa queue du pouce.
- Les juges peuvent bien t'acquitter encore une fois.  Maintenant, c'est moi le glaive de la justice, dit-il en se poussant d'un bloc dans le cul de Scotto qui aboie injures et hurlements.
S'agrippant à ses hanches, le maton le baise vigoureusement.  Il cherche le paquet de Renato et sourit, satisfait de constater qu'il ne bande pas.  Il le pistonne quelques minutes, puis se retire pour finir sa bière et griller un autre clope.  Il enlève son slip et y essuie sa queue merdeuse. Renato pleure en silence et ne peut retenir une série de pets foireux qui amuse le gaffe, occupé à se masturber, affalé, les pattes écartées sur sa chaise.  Il consulte sa montre et reprend sa besogne, glissant facilement dans l'anus éclaté.  Ancré aux barreaux des deux mains, le bourreau souffle comme un sportif lancé dans une côte, et grogne en déchargeant, tandis que Scotto renifle et ravale ses sanglots de rage.  Le maton range son slip dans son sac à dos, se rhabille, puis détache avec précaution son prisonnier qui s'effondre à genoux sur la paillasse.  Il lui jette à travers la grille le sac de charcuterie où est dessinée une tête de porc, et s'en va sifflotant boire un coup au troquet d'en
face avec ses collègues.
A leur retour, les trois matons trouvèrent Scotto la tête dans le sac, biberonnant la recharge de gaz du
réchaud.  Pour ne pas tenter le diable, ils attendirent une bonne heure, le temps de débourrer, avant de prévenir les médecins.


16.          Un sergent, qui suspectait sa femme d'avoir des relations sexuelles avec un autre militaire a coupé la tête de ce dernier et l'a déposée au chevet de son épouse hospitalisée pour une grossesse difficile.

17.          Sept appelés d'un régiment parachutiste sont accusés d'avoir infligé, dans les locaux de la base opérationnelle de T**, des violences et des sévices sexuels à deux de leurs compagnons, sans réaction du corps de garde et des officiers de permanence.


                Les paras de la compagnie disciplinaire ont attendu avec impatience l'extinction des feux.  La tête de turc dort paisiblement, il est malingre et chétif.  Deux costauds le ceinturent sans peine.  Ils le dépoilent.  Les autres vont chercher le manche à balai.  ‘’C'est comme les huîtres, faut ouvrir avant de s'en servir’’, qu'ils disent en lui coinçant le bout de bois dans le fion.  Comme ça ne rentre pas assez vite, ils s'énervent et forcent, ne s'arrêtant qu'à la première hémorragie.  Ceux qui l'ont raide le sautent à couillons rabattus.  S'encourageant les uns les autres, ils scandent en choeur: "Une canette, une canette’’ ...
- Pas par le goulot, il est con celui-là ...
- Faut vraiment tirer sur la bague pour caler le truc!
- Passe la clé à molette ...
Cling, la brute casse le goulot de la bouteille dont le tesson édenté enfonce ses pointes dans le cul défloré.  Les cris de l'empafé ont réveillé son pote, aussitôt bâillonné par quatre gros-bras qui se sont assis sur ses membres pour l'empêcher de faire du scandale.  Il lui réchauffent les couilles avec une lampe de chevet et posent l'ampoule brûlante sur son sexe rétracté.  Ils enflamment ses poils pubiens avec un briquet jetable, éteignent leurs cigarettes sur son ventre et ses seins.
Derrière la porte, l'officier de nuit agenouillé, fier de l'imagination débordante de ses petits gars, suit la scène à travers le trou de la serrure en se peluchant comme un forcené.  Dès qu'il a éclaboussé son pantalon, il intervient pour faire cesser le chahut et rappeler à ses hommes qu'ils ne sont pas autorisés à fumer dans les chambres.
- Et ces deux-là vont encore se faire porter pâles, dit-il en conduisant par l'oreille l'enculé et le boursouflé au dispensaire.


18.          Selon les statistiques officielles, 5% des décès survenus dans l'armée seraient liés à des brimades ou a des bizutages ayant mal tourné.

19.         Christophe B*, 18 ans a été brûlé au cou et au ventre, alors qu'il effectuait son service sur la base     aérienne de S*.  Transporté à l'hôpital, il est mort après trois semaines de soins intensifs.  L'armée de l'Air déclarait dans un communiqué: "Le jeune appelé travaillait à le réfection d'une chambre.  A un moment de repos, l'un de ses camarades aurait versé du white spirit sur sa combinaison de peinture, par jeu.  Pour épater ses collègues, B* aurait alors à plusieurs reprises lui-même passé un briquet allumé sur sa combinaison'.  Le père de la victime a déclaré: 'Juste avant d'être anesthésié, Christophe a dit au chirurgien ‘ 'Ils m'ont mis le feu, ces salauds".  Il n'a plus repris connaissance après.’’

20.          La cour a condamné l'ex-adjudant-chef Rénal, 44 ans, à dix ans de réclusion criminelle., en lui reconnaissant des circonstances atténuantes.  Soupçonné un moment d'être responsable de la disparition de sept jeunes gens dans la région de Lourbelon, il était accusé du viol et de la séquestration d'un jeune auto-stoppeur.


                L'adjudant Rénal est un as du crapahut. Ses qualités de commandement et son faciès de monstre le prédisposaient à l'enseignement de la discipline aux jeunes.  Il assure l'entraînement physique des keufs novices.  Il est dur au métier.  On le craint.
Pour rendre visite à ses amis paras, il s'est acheté une camionnette. mais le chemin qui conduit au camp est bordé d'une longue forêt où les véhicules sont rares.  Rénal ramasse les stoppeurs, s'ils ont moins de vingt ans.  Ceux qui le reconnaissent sont surpris par son geste.  Il dit qu'il aime rendre service.  La camionnette s'égare dans le bois, loin des lisières où les putes font la roulotte.  Rénal veut soulager une envie pressante.  Il étudie sa proie, et si elle ne se décide pas à descendre, fait le coup de la panne.  Il ceinture le jeunot, le plie d'un genou dans les lombaires et l'étale d'un crochet avant qu'il ne détale.  Il l'attache dans la position 59 du Manuel d'Entraînement Physique Militaire, poignets assujettis aux chevilles, déchire un morceau de chemise pour en faire un bâillon.  Puis, ayant chargé le colis à l'arrière, il met quelques kilomètres entre le lieu de l'agression et celui du plaisir, un coin isolé en bordure d'un étang.
L'homme s'est réveillé, il gigote en vain, l'immobilisation est imparable.  Renal découpe le jean avec son couteau de survie, piquant par endroit dans la peau comme pour ailler un gigot.  Il prend soin de ne pas déchirer le slip qu'il rabat sur les cuisses, retourne en le tordant le paquet, lèche les couilles rétractées par la terreur.  Alors il se déshabille et passe aux choses sérieuses.  Il fesse son partenaire impromptu à la brosse de fer.  Il arrime des pinces-crocodile reliées à la batterie aux burnes et au frein, met le contact.  Mais les soubresauts du garçon ne lui offrent pas la satisfaction escomptée.  Il teste la décharge sur sa propre bite, juge le voltage insuffisant et rejette les fils inutiles.  L'allume-cigare, en revanche, laisse de beaux dessins géométriques sur le ventre, et l'on croirait sa gueule faite exprès pour y glisser le bout du gland ou faire ventouse sur un téton.  Il regarde foncer les marques de brûlures.  Pris d'un élan affectueux, il serre le corps à l'étouffer, le gifle, le pince.  Délaissant la boite à outil, il ouvre son nécessaire de pêche et fixe quelques hameçons emplumés dans le prépuce et sur la bite.  Il titille la hampe avec un morceau de barbelé dont il fait une couronne qu'il fixe d'une bourrade sur la tête du supplicié.
- Maintenant, tu bandes ou t'es mort.
Il lui beurre l'anus de purée de piment pour stimuler l'érection., et s'assoit d'un coup sur la trique: son cul a été lubrifié d'avance.
- T'aimes ça, mon lapin, faire bander le juteux?  Profite! je l'ai rarement dans le cul.
Il jouit, émettant un râle continu comme des pleurs; il reste en selle, attendant qu'on continue à le tringler.  Derrière ses paupières closes, il voit défiler toutes ces bites intouchables moulées par le treillis, raides, blanches., jaunes, noires, qui ne sont pas entrées en lui.  Tout ce qu'il souhaite, dans son ivresse, c'est recevoir le pieu à quatre pattes, apprendre à tenir droit dessus, les jambes gigottant dans le vide, à tourner sur cet axe au garde-àvous, devant une assemblée de maîtres.  Mais non, le paf torturé mollit dans son cul et sort dans un plop.  Il se relève, enfile son jogging.  Il tousse, son anus le démange et la chaleur qui irradie encore dans son bas-ventre et son cul le rend furieux.  Il sort pisser, inspecte le vide rassurant de la campagne environnante.  En remontant dans le van, il explique calmement:
- Je vais te saigner.  Mais avant je vais te couper un sein.
                Il pince le téton, l'étire, le cisaille avec la lame qu'il conserve toujours attachée à son mollet.  Le sang coule au côté de l'homme.
- Puis je vais te couper une oreille. Ça ne fait pas mal.
Il tranche l'oreille en souriant.  Il entoure la tête d'un linge qu'il noue autour du cou.  Il serre, étranglant peu à peu pour profiter une dernière fois du raidissement de l'organe, s'y ré-empale pour le sentir refroidir en lui.
Il dîne, photographie le résultat des sévices.  Il se promet de filmer la séance en entier la prochaine fois.  Il détache le cadavre, met précieusement le slip de côté dans un sac-plastique.  Il tâte le trou du cul pour voir si le tonus musculaire a disparu ou s'il est encore bon pour un dernier outrage.  Les soirs où il se sent un besoin d'exercice, il creuse une fosse en forêt.  Habituellement, il découpe la tête, brûle les empreintes digitales, tranche le sexe et le dissèque afin d'éliminer tout indice.  Puis il largue le tout, lesté, dans l'étang où il se lave les mains du sang de ses victimes.  Il se perd dans ses comptes.  Il croit qu'il vient juste d'entamer la deuxième douzaine.



21.          Stéphane M*, 22 ans, partie civile, assis face aux deux accusés, regarde droit dans les yeux Omar D*, 22 ans et Franck M*, 23 ans, qui pendant une semaine l'ont soumis nuit et jour à des sévices effrayants.  Placé en quartier disciplinaire après une désertion de trois semaines, il a été battu à coups de poutre, de rangers, de sangles de fusils, brûlé avec des cigarettes sur tout le corps, empalé avec un manche à balai ou un pied de tabouret; obligé de manger à quatre pattes des mégots et des excréments, de boire de l'urine, de se laver les dents dans la cuvette des W.C. De l'électrocution à un plafonnier aux fouilles de papier enflammées entre les fesses, des simulacres de pendaison aux éjaculations sur la figure, au vol de son argent pour acheter du haschish. Stéphane M* a tout subi.  Franck M* reconnaît la plupart des faits: 'C'est moi qui ai accroché la corde pour qu'il se pende.  Je n'ai pas le souvenir de la scène du tabouret, mais je sais qu'on l'obligeait à dormir nu dans les W.C. C'est moi qui l'obligeais à se mettre à genoux sur un bâton'.  Les autorités militaires ont, semble-t-il ' fait la sourde oreille.  Malgré les hurlements de douleur et des blessures apparentes aucun gradé ne s'est officiellement aperçu du sort de M*.  Il est pourtant ressorti de l'enquête que les sévices subis par M* étaient connus de tous.  Le commandant du régiment, a, dans un rapport, mis en doute les dires de la victime parlant ‘’d'affabulation et d'exagération’’.  Tout comme le service médical, il a attribué les multiples brûlures à une auto-mutilation.  Les deux tortionnaires ont été condamnés à quinze ans de réclusion criminelle.  Les appelés poursuivis pour non dénonciation et omission de porter secours ont été acquittés.

22.          Un officier, qui devait comparaître pour voies de fait envers un subordonné, a bénéficié de la loi d'amnistie.  A la suite de ces "voies de fait', l'appelé du contingent est handicapé des deux jambes.

23.          En début d'après-midi, la cour a fait projeter en chambre du conseil, devant les jurés et les journalistes, la cassette vidéo prise par Rénal du jeune auto-stoppeur, les pieds entravés, se masturbant.  L'avocat de la partie civile, avait dénoncé, ce 'film abject'.  "Pendant près de vingt heures, ce gosse de vingt ans est resté ligoté dans le camping-car, et on me dit qu'il était consentant!’’
                

                Rénal a appris à résister à l'ennemi.  Muré dans le silence, il vit sa guerre.  Il n'est nullement prouvé qu'il soit un assassin.  Pendant qu'il était enfermé, un seul appelé a été porté disparu dans ce que la presse dénomme ‘’le triangle maudit’'.  Il y a des déserteurs dans toutes les casernes.  Ou bien les traditions sont solidement implantées à Lourbelon, ou bien les courants telluriques du lieu ont un effet puissant sur le comportement des militaires, car:

24.          Cinq appelés d'un régiment du génie de Lourbelon ont fait subir des sévices à caractère sexuel à l'un de leurs camarades.  Le soldat a été violenté alors qu'il regagnait sa chambre à l'issue de son service à l'ordinaire du régiment.

25.          Jalouse et craignant d'être trompée, une femme avait glissé du poivre noir à l'intérieur des préservatifs découverts dans les vêtements de son mari; peu de temps après, l'homme se présentait dans un centre hospitalier pour se faire soigner le pénis, victime d'une douloureuse inflammation.

26.          Le procès de Lorena Belbitt, une esthéticienne de 24 ans, accusée d'avoir sectionné le pénis de son mari, n'a pas tardé à entrer dans le vif du sujet.  La partie civile a montré aux jurés des photographies prises après le drame et avant la délicate intervention chirurgicale qui a duré neuf heures, et qui a permis à John Wayne Belbitt, un ex-marine, de retrouver sa virilité ... Un témoin, qui séjournait chez le couple la nuit du drame, a raconté qu'il ne s'était rendu compte de rien jusqu'à ce que John Belbitt se présente devant lui, entièrement nu, se tenant à deux mains les restes sanguinolents de ses organes génitaux et hurlant: "Tu ferais bien m'emmener à l'hôpital, j'ai été coupé'.

               
                L'avocat de Lorena a vendu les droits d'adaptation de son histoire exemplaire.  Après avoir fait la tournée des médias, John Wayne a conçu un slip blindé à porter la nuit, vendu par correspondance aux mâles frileux.  Devenu animateur de radio, il offrit sa célèbre invention aux auditeurs capables de lui raconter une histoire inédite sur sa bite.  Sa nouvelle femme, arquant qu'il la battait, lui arracha un têton avec les dents.  Avant qu'il soit trop abîmé, un producteur de films pornographiques se décida à lui faire un pont d'or, qu'il accepta, prétendant ainsi apaiser la curiosité générale grâce à la démonstration par l'image.

27.          Les associations féministes du pays dont est originaire Lorena Belbitt ont menacé de castrer cent touristes si la jeune femme est condamnée.

                Comme son mari, qu'elle avait assigné pour viol, Lorena fut acquittée et les touristes s'en tirèrent à bon compte.  John Wayne, qui lui avait définitivement volé la vedette, continua à exploiter les quelques malheureux centimètres que le destin lui avait enlevé puis rendu pour mieux remplir sa bourse.  Les photos de son pénis tranché (les mêmes qui avaient été produites au procès) furent achetées par des associations écologiques qui les publièrent à des milliers d'exemplaires pour la défense des phoques émasculés par les fabricants d'aphrodisiaques.  Entre temps il enregistra un disque "Mon ding-a-ding’’, qui rentra dans les charts.  Le festival de Duranusse lui décerna un phallus d'or 'honoris causa' qui l'encouragea à tourner "Ne coupez pas: le retour’'.
Le jour où sa queue recousue ne fera plus recette ou aura cessé de bander, il écrira un livre par procuration, ou se découvrira un don caché pour la peinture.  Quand l'âge l'aura blanchi (en haut comme en bas), il utilisera son renom de vedette planétaire pour emporter une mairie, un siège de député, de sénateur peut-être.
D'autres, moins chanceux ou moins habiles, n'intéressèrent la presse que pour combler un espace vacant entre deux marronniers du mois d'août.



28.          Accusée par son mari jaloux d'avoir un amant, la femme a attiré son amant supposé dans un bois, l'a attaché à un arbre et lui a froidement coupé le sexe afin de se défendre des accusations portées contre elle.

29.          Cynthia R*, accusée de blessures volontaires, avait arrosé le sexe de son mari avec du dissolvant à ongle, avant d'y mettre le feu.  La justice n'a pas pu la poursuivre, la victime, brûlée au cou, au pubis et à la verge, ayant refusé de porter plainte.  Aux dernières nouvelles, le couple aurait repris la vie commune.

30.          Une paysanne a tranché le pénis de son mari durant son sommeil en croyant qu'un autre, plus performant, repousserait à la place.  Elle a agi sur les conseils d'un voyant qui lui avait dit que si elle voulait retrouver la qualité des débuts de son mariage, elle devait attendre que son mari soit ivre, et en profiter pour lui couper le pénis avec des ciseaux, afin qu'un nouveau repousse.

31.          Liu Y* avait une maîtresse.  Quand sa femme l'a appris, elle lui a sectionné le pénis avec une paire de ciseaux avant de jeter l'objet du délit dans les toilettes.  Après quoi elle a simplement tiré la chasse.

32.          Abdul M* venait de passer à travers un divorce houleux.  Son ex-épouse, accompagnée de sa soeur, est repassée à la maison récupérer ses affaires.  Les deux femmes lui ont arraché le sexe au rasoir, "en riant', selon le rapport de police.

33.          Alef J*, qui était énervé après une fille qui ne voulait pas coucher avec lui, s'est coupé au couteau de cuisine les oreilles et le pénis qu'il a ensuite déposés dans le freezer du frigo de l'intransigeante.

34.          A C**, Mme R* coupe le sexe de son mari Avolino à la machette parce qu'il tentait d'avoir un rapport sexuel avec elle.  La furie a jeté le pénis par la fenêtre, mais on ne l'a pas retrouvé: il a sans doute été mangé par un chien.


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