jeudi 30 avril 2015

365 nuits d'adieu (série ) C





EN UNIFORME

EN ROUTE

24.  Le permissionnaire

 Je l'avais trouvé sur le bas-côté en remontant de Grasse. Il faisait du stop en uniforme avec son paco.  Avant même de voir sa gueule, je savais que je m'arrêterais parce que les cheveux courts et les braguettes kaki c'est mon trip favori. Son sourire découvrait de belles dents carnassières. Son fute serré faisait saillir un cul lourd de gars de la campagne et la boule d'un paquet prometteur qu'il rangea contre sa cuisse gauche pour s'assoir confortablement.

-  En perm?  Et tu gardes la tenue? 
-  Ça aide pour le stop. Ça met les gens en confiance.

 Il froissait nerveusement son béret dans ses mains, effleurant sur la face interne de ses cuisses largement ouvertes les trous d'aération du treillis à l'endroit où le pantalon comprimait ses formes avantageuses.

-  Qu'est-ce qui te manque le plus à l'armée? Les filles?
-  Ça, on s'arrange ... au pire il y a toujours la veuve poignet.

Il a coulé un regard vers l'enflure de mon short; ma trique avait déjà des velléités de se mettre à l'aise.  Je sentais bien qu'il y avait du répondant, mais comment faire? Vers Lyon, à la nuit tombante, je lui ai dis que j'étais fatigué et que j'allais faire une étape, que je pouvais le laisser tenter sa chance sur l'autoroute, à moins qu'il ne préfère partager ma chambre d'hôtel et repartir avec moi le lendemain.  J'ai prétendu que j'avais pas assez de blé pour lui payer une chambre perso.

-  C'est pas grave, à l'armée j'ai l'habitude de coucher en compagnie.

J'ai magouillé à la réception pour avoir un lit double, je lui ai expliqué que c'était plus économique que des lits jumeaux.  Il a fait semblant de me croire, sans problème.

-  Chouette, je vais pouvoir prendre une douche! a-t-il ajouté, jovial.

         En dix secondes il avait délacé les patos, retiré le treillis, s'excusant de se présenter dans un slip lâche, blanc et ridicule:

-  J'ai plus que ça.  D'habitude on s'en sert comme chiffon pour les T.I.G. mais mes caleçons sont tous crades.

Je prenais l'air dégagé, mais mon regard retournait sans cesse à ce qui pendait dans l'entrebâillement du slip. J'ai sifflé entre mes dents:

-  Ben dis donc! dans le genre balancier de pendule!
-  Ah ouais, les gars m'ont surnommé La Pieuvre parce que j'ai une grosse tentacule; c'est presque toujours moi qui gagne les concours de longueur, sauf qu'il y a un mec dans la chambrée voisine qui a un noeud monstrueux, à filer des complexes à un acteur de porno!

Et il se la tapotait pour la faire valoir.  Je devais être cramoisi quand il s'est décidé à filer sous la douche. J'en ai profité pour me déshabiller complètement et je me suis fourré dans le lit pour ne par lui bander au nez.  J'ai éteint, frustré mais coincé, et j'ai fait semblant de dormir.  Le bruit d'eau a cessé, j'ai entendu retomber la serviette, il s'est assis sur le lit. Avant d'y entrer, il a soulevé le drap bien haut pour voir si j'étais à poil. On est resté dix minutes à attendre le déluge.  Je me suis retourné.  Dès que ma cuisse a frôlé la sienne, il s'est jeté sur moi comme la misère sur le pauvre monde; il n'attendait que ça.  En se roulant une pelle, on a roulé à terre.  Il jouait à la lutte, gêné par son paf au garde-à-vous.  Je l'ai attrapé par là, ma main n'en faisait pas le tour et ma bouche n'était pas assez grande pour en engloutir plus du tiers.  Son bassin se soulevait en rythme et je m'étouffais quand il se poussait dans ma gorge.  Il a demandé, à voix basse:

-  Tu te fais prendre?
-  Des fois, mais là, faut pas rêver, je pourrais jamais me caler un morceau pareil dans le fusil.  Et puis, je conduis demain, alors si je peux plus m'asseoir!
-  C'est toujours pareil, les mecs courent après ma grosse bite, mais une fois le marché en main, ils ont les foies de se faire mettre.

A plat ventre, la queue aplatie entre ses pattes écartées, il a changé d'option:

-  Alors vas-y, chauffe-moi, baise-moi bien, dresse-moi par le cul, apprends-moi à tenir debout sur ta bite.

Dans mes rêves les plus fous, j'aurais jamais cru en arriver là, ni que le propriétaire d'un bâton pareil soit également un allumé du ramonage.  Le beau cul pourtant, avec ses globes rebondis et ses fossettes rieuses!

-  O.K., remets ton béret, tu veux? et tes godasses cloutées, et comme ça, je te promets un vrai feu d'artifesse.

Je l'ai fourré en levrette, lui bloquant la gorge d'une clé de bras pour l'empêcher de se retirer.  C'était pas la peine: quand la couronne de mon gland lui a crevé l'oeil de bronze, il a poussé un long grognement de reconnaissance.  Je l'ai empafé à plat dos sur le lit : son regard m'encourageait à le pilonner sans pause.  En lui ceinturant les reins, je l'ai soulevé pour le niquer  debout.  Son cul souple et chaud m'aspirait comme des lèvres humides. Ses jambes gigotaient dans le vide et les lacets de ses pompes me frappaient les cuisses; il était aux anges, il en prenait pour son grade, le deuxième classe!

-  Alors, bleu-bite, ça te branche ?
-  Je la sens qui me remonte vers l'estomac.
-  T'aime ça la queue?  Tu voudrais être toujours rempli?

Il répondait "oui, oui" dans des soupirs d'extase.

-  T'étais en manque?
-  Le juteux qui m'encule d'habitude est parti en mission depuis trois jours ...

 25. L'enculeur du permissionnaire

               Le lendemain de notre nuit de baise, pour passer le temps plus agréablement qu'en jouant au portrait chinois, le soldat m'a raconté ses démêlés avec le sous-bite qui était son niqueur régulier:

-  Quand je suis arrivé à l'armée, j'ai tout de suite eu des problèmes.  Le lendemain de mon incorpo, je me suis fait coincer dans les toilettes par un grand blond.  J'étais puceau, j'ai cogné.  Pas de cul, c'était un élève-officier!  Quand j'ai parlé de me plaindre à la hiérarchie, il m'a rendu mes coups de poings en me traitant de lopette. Après un séjour à l'hosto, on m'a même changé de compagnie.  J'ai débarqué dans la nouvelle chambrée, mon sac sur l'épaule; les mecs, des engagés, avaient tous des gueules de brutes. C'était tous des gros bras endurcis, des inconditionnels de la baston et de la canette de bière.  Le responsable m'a salué avec un "Tiens, v'là le nouveau ramasse-merde!".  Je me suis appuyé illico le nettoyage des dessus d'armoires et la corvée de chiottes.  J'étais crevé, je me suis pieuté.  En plein milieu de la nuit je suis réveillé en sursaut; trois mecs m'avaient saisi à bras-le-corps, baillonné, ligotté sur une chaise.  Ils discutaient posément des modalités du bizuthage:

- Si on lui faisait boire un verre de pisse?
- Il va gerber ...
- On lui chauffe le dos au ceinturon?
- Pas de traces trop visibles!
- On l'encule?
- On va pas se salir la bite ...

Pourquoi, mais pourquoi est-ce que j'ai bandé?  Pourtant j'étais sûr que ma dernière heure était arrivée.  Il paraît que les pendus triquent aussi quand on leur serre le cou.  Bien sûr, ça n'a fait qu'enflammer leur imagination.  Je crois qu'ils étaient surtout jaloux de constater que j'étais trois fois mieux monté que le mieux bâti de leur unité.  Un premier m'a mis un doigt au cul, le pouce probablement à en juger par la brûlure soudaine, amis j'avais à peine pris conscience de la douleur qu' un autre, plus finaud, suggérait de me défoncer avec un manche à balai enduit de dentifrice. Deux mecs m'ont écarté les fesses pour que je puisse pas serrer et le bout de bois s'est incrusté dans mon cul dans un déchirement insoutenable.  Je chialais, j'allais tourner de l'oeil. Ça ne les amusait déjà plus de regarder le balai calé sur le carreau me tirailler l'intestin.  Je me suis dit qu'ils m'avaient perforé, que j'allais y passer.  En poussant de toutes mes forces, je suis arrivé à chier le bout de bois.

-  On va pas le laisser dans cet état, une grosse guiche comme ça, ça mérite une branlette à la paille de fer.

Un sadique m'a attrapé la queue avec un tampon à récurer et a commencé à me faire reluire.  J'avais la pine rouge écrevisse, ça m'arrachait la peau.  Ils ont trouvé marrant de me nettoyer au whisky.  Je souffrais comme un damné, comme si des dizaines de guêpes me ponctionnaient la queue, j'arrivais ni à débander, ni à jouir. Après ils ont suspendu la chaise à l'horizontale entre deux lits. On m'a attaché les lacets de mes patos autour des bourses en menaçant:

-  Tu dois savoir dans ta cambrouse comment on castre les étalons?  On leur enroule une corde autour du paquet jusqu'à ce que ça se dessèche.

Ils donnaient des coups de pieds dans la paire de grolles qui m'arrachait les couilles.  Ils m'ont assis au milieu de la piaule et ont attendu que le chef de section, rameuté par le ramdam, déboule dans la turne.  J'avais vraiment pas de bol, c'était le blond qui avait voulu me sauter un mois plus tôt dans les chiottes.

-  Qui a foutu ce brin, nom de Dieu!.. Tiens, tiens ... Mais on se connait, l'enfoiré?

Ses yeux se sont posés sur ma bite, il s'est étranglé et à changé de ton:

-  Faber, un rapport là-dessus, et lui, dans mon bureau demain matin.  Je suis pas là pour couvrir vos conneries!

Quand je me suis retrouvé en tête-à-tête avec le sous-off et qu'il a fallu donner ma version des faits, j'ai plus su quoi dire, la peur, la honte aussi ... Il s'est approché, mielleux:

-  Ils seront punis, et je veux bien t'arranger le coup; on a besoin d'un gars pour classer des paperasses et faire le chauffeur.  Mais ça dépend de toi, tu préfères peut-être rester avec eux et leur ramasser la savonnette aux douches?

Et ses mains me caressaient les hanches.  Après ce que j'avais subi, je me suis dit que ça pouvait pas être pire.  Dans le réduit attenant il y avait un lit d'ordonnance avec ses couvertures en batterie:

- Allonge-toi, déculotte-toi: ça suffit... pas plus... remonte ton treillis sur tes cuisses, je veux pas voir tes burnes.

J'ai obéi.  Je crois qu'au fond j'avais envie de lui et son désir visible me consolait un peu.  Il a longtemps manié mon cul endolori avant de me cracher au trou.  A genoux dans mon dos, il a rentré et ressorti plusieurs fois le bout de son gland, en douceur.  Je me détendais, un mauvais moment à passer, je mordais le matelas pour pas faire trop de bruit.  Il s'est enfoncé comme un pro.  En fait c'était très supportable.  En sentant sa chaleur m'irradier le cul, j'ai triqué.  Sa queue, pas plus grosse mais bien plus souple que le manche du balai allait et venait sans me faire mal.  Au bout d'un temps j'ai tendu le cul involontairement et, pour la première fois de ma vie, j'ai pris mon pied à me faire passer dessus.  Après, j'ai dû nettoyer le matelas taché... Tu vois, dans la vie, j'ai pas de cul, ou plutôt j'en ai un que pour qu'on me le casse.  C'est vrai, merde, servi comme je suis, avec un bras d'enfant, je devrais pouvoir m'imposer.  Eh ben non, le poulpe que j'ai entre les jambes, c'est mon drame, ça m'a jamais attiré que des emmerdes.  Dès que je suis a poil les mecs ont envie de me traiter en pute, et je finis toujours en esclave consentant.  Dès qu'ils parlent de me mettre, je tremble comme Bernadette en extase, je pense plus qu'à me faire bourrer et rougir le cul.  Parce que ce salopard de sous-off, il y avait peut-être été tout doux la première niquée, mais il a vite compris comment je fonctionnais et qu'il pouvait pousser le bouchon.  Dès qu'il a une pause dans la journée, hop, en pleine nature comme dans le placard, il me force à lui tailler sa pipe pendant qu'il me claque la gueule. Quand il m'encule il y va de sa fessée à pleine paume: je voudrais résister mais ça me fait bander.  Il aime se trimballer avec moi devant les gars; il me fait porter des pantalons étroits pour repérer ceux qui s'intéressent visiblement à ma pieuvre. C'est pas pour autant que je suis exempté de corvée.  Chaque fois que c'est mon tour de faire les chiottes je sais que je vais y avoir droit et que j'ai intérêt à m'habiller léger. Il dit «continue à passer la serpillière » en me tripotant le cul, sort sa bite et ses couilles, baisse mon fute de survêt et me prend à sec pendant que je nettoie la cuvette.

-  Ça te dilate bien l'anus, ça te déchire?
-  Oui.
-  Oui qui?
-  Oui mon lieutenant.
-  T'as envie d'être fourré comme une truie?
-  Oui.
-  Oui quoi?
-  Oui, j'ai envie d'être fourré comme une truie, mon llieutenant.

Autant pour mon plaisir que pour le lui raconter et le rendre dingue, je me fais tous les mecs qui rôde autour de la gare après le dernier train en quête de piou-pious égarés.  Mais c'est comme toi, pas question de les enculer; ils ont trop peur de rester disloqués après mon passage.


               Son histoire me rendait fou, je savais plus ce que je faisais de mon volant.  Il était mytho, ou il en rajoutait pour m'exciter.  Mais, de Dieu! ça marchait à fond, j'avais la queue en l'air depuis un bout de temps.  Comme il restait du chemin à faire, j'y suis allé de mon anecdote.




               26. Réforme

               Moi, les milis, j'ai toujours préféré les voir de loin.  Quitte à me faire mettre, je préfère choisir mon coup.  Alors, il était pas question que je me laisse gauler par l'armée.

               Quand j'ai été convoqué pour les trois jours, je flippais comme une bête.  La première après-midi, on n'a rien fait et je suis rentré chez moi après les projections de propagande.  Le matin suivant, dès l'arrivée, on nous a tous menés aux douches.  Le juteux qui nous y avait conduit en rigolant nous matait pendant qu'on se déshabillait, et, à mon grand étonnement, tout le monde se tripotait sans vergogne dans la bonne humeur et prenait plaisir à la comparaison. Moi, je commençais à bandocher à cause des mecs qui se lavaient ostensiblement l'engin:     ça attirait aussi l'oeil de l'adjudant dont le pantalon faisait bosse.

               A l'infirmerie il a fallu se mettre en slip pour passer à l'urinoir:logique militaire!  C'était le même mec, brosse blonde, gueule carrée, qui nous tendait le bocal.  J'arrivais pas à pisser parce que je sentais son regard me brûler le dos.  Au bout du circuit, j'ai aterri chez le médecin.  Il m'a ausculté, tiré l'élastique et soupesé les boules.  Il m'a décalotté pour regarder le gland, ça m'a fait gonfler.

-  Vous avez des relations sexuelles normales?  Sur votre dossier vous écrivez que vous êtes homosexuel?

               J'aurais dit n'importe quoi pour me faire réformer.  En fait, je sortais depuis peu avec les filles, et, pour toute relation sexuelle, je m'étais fait tailler une fois une pipe par une pute.

-  On va voir ça: vous prenez vos chevilles avec vos mains et vous gardez la position jambes tendues.

               Il a passé une paire de gants de plastique et s'est vaseliné l'index.  De l'autre main, il a pris une petite lampe-torche:

-  Ça fait un petit peu mal, mais vous devez avoir l'habitude.

               J'étais rouge jusqu'aux oreilles quand j'ai senti son doigt me remuer dans le cul.  Il en a mis un deuxième pour écarter et a regardé longtemps.  A ce moment-là, la porte s'est ouverte et l'adjudant est entré avec mon bocal.  Il a ri:

-  Voilà une jeune personne qui a les joues en feu.

               Le médecin lui a murmuré deux mots et le juteux a défait son ceinturon et baissé son fut.  J'avais peur de comprendre, surtout qu'il l'avait raide.  Il a dit:
-  On va vérifier.  Tiens-toi fort à la chaise et écarte bien les jambes, mon gars.

               C'est ce que j'ai fait, il me restait rien d'autre à serrer que les dents.  Il a voulu entrer d'un coup, m'écartant les fesses avec ses pognes.  J'ai dû saigner un peu;  il s'est abattu sur mon dos en me tirant par les hanches, et c'est rentré.  Je sanglotais, je croyais que pour faire vrai, je pouvais pas gueuler.  Le juteux remuait dans mon cul, me tringlait, lent, régulier, comme à la parade.  Dès que j'ai bandé pour de bon, il s'est retiré.  Le médecin m'a mis un instrument froid dans le cul, un écarteur sans doute.  Il a déboutonné sa blouse; sa queue était déjà sortie en dessous.  Elle était toute courte, il la branlait avec deux doigts en face de mon trou.  Il a joui et j'ai senti un jet brûlant s'écraser à l'intérieur.  Il a retiré l'instrument; l'adjudant a repris sa place.  Sa bite s'est chaussée comme un suppositoire.  A force de frottements, j'ai éjaculé.  L'adjudant a rajusté son treillis sans avoir déchargé.  Il devait y en avoir d'autres à faire passer au détecteur de mensonges ...





               27. L'infirmerie militaire

Pendant mon récit, le permissionnaire a extirpé sa queue du treillis.  Elle est tellement longue qu'elle ne bande qu'à demi quand il se masturbe.  Il crache dans ses mains, et, se branlant de plus belle, fait écho à ma confession médicale:

-  Mon concurrent de la chambrée voisine, la plus grosse bite du régiment, s'est maqué avec le médecin recruteur.  On fait centre- incorpo aussi à la caserne.  Son enculeur, l'étudiant en médecine, ne quitte jamais son fauteuil; alors, c'est le seconde pompe qui décalotte les mecs, regarde si tout est normal. Tous les jours, il voit défiler des kilomètres de bite, ce salaud! Quand ils tombent sur un innocent, tu penses si ça y va:

-  Vous n'avez pas de relations sexuelles mais vous avez des érections tout de même ? Montrez!  Branle-toi quoi...  Pour les maladies génétiques on fait des analyses de sperme...

Et si le mec s'est pas bien égoutté sur le bocal:

-  Oh! on dirait qu'il y a un écoulement.  Faut prélever.

Et vas-y que je te lui mets un coton-tige dans le méat, bien profond pour s'amuser des tressautements du bonhomme:

-  Ça te serait certainement moins désagréable si tu bandais un peu.

Ou encore:

-  Les analyses d'urine révèlent un taux de sucre inquiétant. Ça sent le trafiqué. On va te poser une sonde pour être sûr...

C'est devenu le champion du toucher rectal, ses doigts sentent toujours le chaud.

-  Vous avez des hémorroïdes, faut traiter ça.  Je suis désolé mais je dois regarder si c'est pareil à l'intérieur.  Un peu de discrétion, soldat, c'est jamais qu'un doigt dans le cul!  Qu'est-ce que ça va être quand je vais vous introduire l'endoscope!..




L'innocence, ça a parfois du bon.  Tiens, avant que je sois transféré à l'hosto, après m'être fait piler par le sous-bite, on m'avait envoyé à l'infirmerie du camp pour me plâtrer une méchante entorse qui les inquiétait plus que mes bleus sur la gueule et mes côtes fêlées.  La salle où j'avais échoué était presque vide: sur douze lits, il n'y en avait que deux d'occupés, le mien compris.  L'autre mec avait le poignet cassé et la main dans le plâtre...

               Le soir venu, après la croûte (c'était un peu meilleur que l'ordinaire), je lui demande ce qu'il lit avec tant d'intérêt:

-  Un bouquin de cul.  Les copains m'apportent plus que ça maintenant que je peux plus me servir de mes paluches.  Tiens, écoute (il lit): « Chrystelle n'eut bientôt plus la force de se débattre.  Elle sentit l'énorme gland écarter les lèvres de sa chatte et sa curiosité prit le dessus sur le dégoût et l'envie de mordre. »

Ça faisait béquille sous le drap, il bandait comme un âne.

-  Tu vois, c'est infernal, depuis une semaine.  Tu veux pas être sympa?
-  Ça veut dire quoi, être sympa?
-  Me tailler une queue par exemple.
-  Fais gaffe, Dugland, je suis pas une fiotte (j'étais pas sûr à l'époque, c'est pour ça justement que j'étais là)... Et ton autre main?

A l'autre main, il s'était retourné deux doigts, ce con!  Les grosses attelles enrobées de gaze lui faisaient des poupées blanches.

- Je te filerai cent balles et mes clopes.

 J'ai dit « tope-là »quoiqu'il puisse pas toper.  Je me suis traîné en boitant jusqu'à son lit.  Il m'a montré la pochette de mouchoirs en papier des fois que j'aie peur de me salir les mains.  J'ai soulevé le drap.  Une grosse torpille à pompon rouge a jailli de la braguette de son pyjama, elle frétillait toute seule, déjà décalottée, violette comme une prune.  J'ai pris un mouchoir en papier pour l'empoigner.  Elle était si épaisse que je pouvais à peine former le poing autour.  Il a émis une série de soupirs rauques et profonds; je ne comprenais pas comment mes gestes timides pouvaient provoquer une telle émotion.  L'abstinence sans doute... et vrai! je ne l'astiquais pas depuis trente secondes qu'il a éjaculé sans prévenir le demi-litre de foutre qu'il retenait depuis huit jours.  Le premier jet, lancé comme un missile, s'est écrasé sur le col de ma veste de pyjama.  Il a fallu aussi que je nettoie les dégâts sur son lit et que je lui torche le noeud en pressant sur le canal pour faire sortir les dernières gouttes.  A mesure que sa bite mollissait, la mienne redressait le nez et j'ai eu toutes les peines du monde à le lui cacher en clopinant jusqu'à mon pieu ... Dans cet état d'excitation J'ai eu un peu de mal à trouver le sommeil:

-  Tu dors? hé, tu,dors?

               A force d'insister, il a fini par me réveiller.

-  Ouais, qu'est-ce tu veux?
-  Je peux pas dormir.

La nuit était claire: en plus des veilleuses violettes, la lune dessinait un rectangle jaune sur le lino.  Il était debout au milieu, le Jean-Bart droit comme un os, me souriant en manière d'excuse.

-  Encore!  Tu me fileras un autre paquet de clopes, O.K.?
-  Ça marche.

Ce coup-là, j'ai pas eu à me lever, sa queue était juste à hauteur de mon matelas.  Je l'ai empoignée.  Ses petits gémissements et ma respiration haletante dans le silence de l'infirmerie m'ont mis la tête en feu, et pas que la tête.  Il a repéré que mon drap se soulevait. - Je peux être gentil aussi avec toi.

-  Eh là! moi je peux faire ça tout seul.  T'as retrouvé l'usage de tes dix doigts?
-  Ya pas que les doigts...
-  Tu vas tout de même pas?..

Mais déjà sa tête repoussait ma couverture et une bouche chaude collée à mon entrejambe m'avait happée d'un coup jusqu'au couilles.  Il avait du mérite et la gorge profonde. C'était dix fois mieux que toutes les godiches de ma cambrouse qui faisaient les dégoûtées et m'agaçaient le champignon comme si c'était un bonbon à la menthe.  Mon gland qui butait contre son palais, les bruits de succion quand il creusait les joues, sa langue qui s'enroulait en me titillant le frein, me faisaient crisper les jambes; j'en avais de nouveau mal à la cheville.  Je m'agrippais de toutes mes forces au sommier de fer pour m'empêcher d'appuyer sur sa nuque rasée.  Comme s'il l'avait compris, son rythme s'est accéléré et la salive est devenue plus abondante.  Je me retenais pour pas gueuler ma joie.  Il m'a amené au bord de l'orgasme et s'est relevé, toujours souriant:

-  Tu me finis avant que je te fasse cracher?

Il appuyait sa queue contre mon oreiller, un peu haut pour mes mains.  J'ai hésité, reniflé, donné un coup de langue timide.  Il s'est poussé dans ma bouche.  J'ai serré les dents, ça ne l'a pas empêché de s'enfoncer encore. Ça ne sentait pas mauvais, c'était chaud, mieux qu'un sein à têter.  J'essayais de faire comme lui, je l'écorchais dans ma maladresse.  Au bout d'un moment, j'ai eu peur qu'il jouisse sans s'annoncer et je l'ai repris en main. J'avais toujours la queue raide.  Il s'est remis à me pomper à bride abattue.  J'ai senti le jus monter du plus profond de mes burnes.

-  Je vais jouir, retire-toi.

Mais au contraire il m'a aspiré jusqu'à la racine.  J'ai tenté de me débattre un peu mais je lui ai éclaté dans la gorge et il a continué à  pomper toute la moelle. J'avais mal au pied et à la queue mais je n'en revenais pas de le voir bouffer mon foutre.  Sa pomme d'Adam remontait à chaque lampée.  Il n'a pas quitté mon paf jusqu'à ce que je débande.  Je ne savais plus quoi dire.  Le temps que j'y réfléchisse, il ronflait comme un moulin à café.




-  Justement, tiens, je te paye un café au prochain restoroute.  Rhabille-toi.

 La véritable aire de détente, c'est les chiottes de la station-service.  Quand le soldat entre, sa tenue kaki chasse les plus flippés, tandis que deux conducteurs pleins d'espoir lui emboîtent le pas.  Je rengaine le matos, je le laisse profiter pleinement de son effet.  Il me rejoint dix minutes plus tard devant les distributeurs automatiques.  Accoudé à la table haute, il raconte en sourdine:

- Ça y va les yeux baladeurs!  Je me suis fait draguer, dis donc.  Le gars, vingt ans, me montrait carrément sa bite, et visiblement il avait pas envie de pisser.  Je l'ai laissé admirer un  moment mon égouttage, le temps qu'il revienne de sa surprise.  Après, je vais me laver les mains.  Il se colle au lavabo d'à côté, et, sans se préoccuper du défilé des pisseurs, pose ses couilles et sa queue sur le rebord en porcelaine pour se la laver sous le robinet.  Forcément, je louche vers le truc. « On est quasi frères d'armes, qu'il fait pour engager la conversation.  Je suis aviateur, je remonte vers ma base à Dijon.  Je cherche un stop... » Il avait l'air déçu quand je lui ai dit que j'étais accompagné et que j'avais pas de caisse.

Les mecs et leurs femmes matent en passant le cul proéminent du conscrit. Il faut que je le remette vite au chaud avant qu'on me le pique.  On remonte dans la voiture et on s'achemine vers la sortie:

-  Tiens, c'est lui le volant, sur le bas-côté, avec sa pancarte Dijon et son jean du dimanche.
-  Il l'a mis au chausse-pied son fute.
-  Putain, j'te jure, Il en a une sacrément grosse aussi.
-  Tu veux qu'on le prenne?
-  Si seulement je pouvais le prendre, répond le soldat rêveur.

Le gars se confond en remerciements en installant son sac sur la banquette arrière. Ça devient un vrai transport de troupe, mon véhicule.  L'émotion me retend douloureusement le noeud.  Tout à coup dans un blanc de la conversation, le nouveau avoue, comme s'il se parlait à lui-même:

-  Je croyais qu'on mettant ce pantalon-là ça faciliterait le contact, mais ça me scie les burnes, j'en ai mal aux glawis!
-  Mets-toi à l'aise, dit l'artilleur.
-  Il fait chaud, le pantalon est pas des plus nécessaires, mais tu peux peut-être passer ta vareuse  que ça me fasse une belle image dans le rétro.

Avec difficulté, il se déchausse de son jean.  L'éclair blanc de son slip lourdement chargé me tire l'oeil.  Il fouille son sac, sort son calot et son blouson, qu'il enfile.  Il se masse les couilles avec une grimace.

-  T'as qu'à laisser pendre si t'as mal.  Mon pote est cool, il fera pas d'histoire, le rassure le soldat.
-  Malheureusement, j'ai pas mal qu'aux couilles, fait l'aviateur.  Après la nuit que j'ai passée, c'est réconfortant de tomber sur des mecs compréhensifs.  Je vous jure, je l'ai payé le voyage!  Quand on part en perm sans ordre de mission, les économies de transport, on les sent passer:




28. Un routier pas sympa

Je stoppais depuis midi au bord de l'autoroute à la sortie d'Orange, torse nu sous la grosse chaleur.  Après quatre heures d'attente, un camion s'arrête à ma hauteur.  J'étais trop pressé pour faire le difficile, et puis la nuit allait bientôt tomber.  Au volant, une baraque, les bacchantes qui lui tombent sur le menton, demi-chauve, les bras tatoués, épais comme des troncs d'arbre, chemise hawaïenne ouverte sur une végétation tropicale qui lui dévore le cou.  On discute agréablement un moment; tout à coup la conversation dérive.

- C'qu'y a de dur dans c'métier, c'est les gonzesses.  Ceinture tant qu'on est sur la route! Ça doit être pareil pour toi à l'armée. (Regard lourd, inquisiteur, je me sens déjà mal) Tu veux voir?  J'ai plein de bouquins de cul.

J'ose pas trop refuser, on ne sait jamais comment ça va être pris.  Il me colle sous le nez une revue que je feuillette vaguement.

- T'as pas vu la nana au milieu?  Comme elle s'ouvre la chatte, cette salope?  Bordel, c'que j'ai envie de tirer!

J'ai pas trouvé la réponse appropriée; le ton est devenu menaçant:

- Il a pas l'air de t'exciter des masses mon canard?

               Lui, au contraire, rien que d'en parler, son short de foot doublait de volume:

- Tu préfères peut-être ça? qu'il dit en se serrant le barreau.  Tu vas pas me refuser une petite douceur.  J'adore ça, me faire pomper le dard en conduisant.

Il a écarté la satinette jaune et j'ai aperçu la boule ronde de ses burnes moulées dans un slip blanc crade aux coutures déformées.  J'espérais encore qu'il me conduirait où je voulais.  Et des turlutes, j'en avais fait d'autres...  Je me suis penché sans discuter. Il puait le gas-oil.  J'ai extirpé du bout des doigts son paf décalotté, en forme de bouchon de champagne, court mais avec un gland énorme, rouge et frangé de fromage.  J'ai essuyé de la main.

- Fais pas de chichis, allez, suce petit...

J'ai gobé le truc avec difficulté, mes dents l'ont écorché, il a dit « fais gaffe, p'tit con » en me l'enfonçant jusqu'à la glotte, si profond que j'ai failli gerber.  Il a relaché la pression et j'ai agité la langue.  Je lui ai fait une sucette à toute blinde pour qu'on en termine vite.  Il avait l'air ravi, et pas pressé que ça s'arrête.  Sa queue durcissait encore.  J'avais le nez dans ses poils, je suffoquais dans l'odeur de sueur et d'essence. Le camion a ralenti; en me relevant j'ai constaté qu'on était sur une aire de parking.  Il souriait:

- On va pas en rester là, t'as un trop bon coup de langue.

Il a verrouillé les portes, fermé les poings.  J'ai dit:

- O.K., pas besoin de s'énerver.

Il a ouvert le rideau de la couchette avant d'enlever sa chemise.  Des touffes de poils lui envahissaient le dos. Son ventre s'épanouissait en bourrelets.  Il avait des boules comme des balles,de tennis. J'ai jugé plus prudent de me déshabiller moi-même, si je tenais à conserver des fringues en bon état.  Ma petite queue flasque l'a fait rire.  J'avais beau m'astiquer, impossible de triquer.

- Alors, tu te retournes?

Il m'a serré les côtes à m'étouffer, foutu une claque au cul.  J'ai crié:

- Non, pas à sec, pas à sec!

C'était trop tard, son énorme gland s'était calé dans le conduit, et comme j'étais crispé, j'avais mal à chialer.  En s'accrochant à mes épaules pour me défoncer complètement, il a dit:

- Tout à l'heure, tu pleureras de bonheur, bébé, et tu me remercieras.

Dès qu'il a bougé, j'ai su que le plus dur était encore à venir. j'avais l'impression d'avoir une tête de môme coincée dans le fondement, qui n'en finissait pas d'enfler.  Il a limé cinq bonnes minutes, et au moment où je commençais à me détendre, il est ressorti.

- Tu m'as sali, Ducon.  Allez, nettoie... Non, pas avec les mains.

Là, je lui ai vraiment gerbé sur la queue et j'ai récolté trois grandes baffes dans la gueule qui m'ont complètement estourbi, le temps qu'il m'attache poignets, chevilles, et me passe la corde au cou.  Lui aussi il avait fait l'armée, il savait comment immobiliser un bonhomme. Je pouvais plus faire le moindre mouvement sans m'étrangler.  Il en a profité pour me replanter direct son poireau en pistonnant comme un dingue.  Ses grosses couilles ne battaient le cul.  A la fin, l'étranglement m'a fait bander pendant qu'il se vidait dans mes tripes.

- Je te préviens, si tu chies mon foutre, c'est mon poing que tu te prends.

Il a fait des appels de phares vers la route.  Un autre camion s'est rangé à côté.  Il a baissé la vitre.

- Salut collègue.  J'ai un colis dans ma couchette qui s'en ferait bien remettre un coup entre les baguettes.  C'est pas une fille mais ça s'utilise pareil, et je l'ai déjà graissé avec ma sauce.

Y en a trois comme ça qui me sont passé dessus, tous plus gros et moches les uns que les autres.  J'ai presque pas senti le deuxième tellement il m'avait élargi. Ça l'excitait de voir les autres se servir de moi comme sac à foutre et après chaque enculade il m'en remettait un coup pour me rappeler que j'étais vernis de tomber que sur des petits calibres, et profiter du  floc-floc de son piston dans le foutre des collègues. Vers le milieu de la nuit il en a eu marre, m'a détaché, m'a jeté du camion avec mes fringues roulées en boule.  Debout sur le marchepied, il a pissé dans ma direction.  A cette heure-là, et avec l'odeur, j'avais aucune chance de retrouver un stop. J'ai marché, péniblement, jusqu'à la station-service pour me laver et avaler un café.  J'ai zoné là toute la journée jusqu'à ce que vous vous arrêtiez.




29. Allégorie patriotique


- Si t'as encore mal au derche, t'es p't'être pas des mieux tombés avec nous, insinue le soldat.
- Rien que les vibrations du moteur ça me remonte douloureusement à l'intérieur, j'ai l'impression d'avoir un radiateur entre les miches.
- C'est la chaleur qui te donne une petite émotion?  Ben rassure-toi, nous c'est pareil.

Je fais un écart quand l'aviateur tombe le slip:

- Merde, qu'est-ce que vous bouffez les jeunes pour avoir des queues pareilles.  C'est le veau aux hormones ou quoi?
- Stoppe voir dix secondes sur la bande d'arrêt d'urgence, je crois que je vais monter à l'arrière, fait l'artilleur.

Les mains de l'aviateur tremblent en défaisant la braguette.  Le soldat tripote le blouson, les insignes, les petites ailes et le pin's de la préparation para.  L'aviateur fouille l'entrejambe du trouffion; sa bouche le happe.  J'entends les bruits de déglutition.  Le soldat, tête rejetée en arrière joue avec le calot, caresse les cheveux de son suceur.  Moi, j'ai ramassé son slip et je hume l'odeur de transpiration et de pisse en conduisant d'une main.  Entre deux goulées, le nouveau s'étonne:

- Bordel, j'ai jamais vu un calibre pareil.  Et dire que je me croyais bien monté!  Si j'avais de la crème, comment je me la prendrais dans le cul.
- Non, vrai? fait le soldat incrédule.
- Vous avez de la chance, j'ai encore de la graisse à traire (la crème à bronzer à la mode à l'époque) dans la boîte à gants...

A quatre pattes sur la banquette arrière, l'aviateur, reins creusés se laisse tartiner la pastille. Il dit que c'est frais, que ça fait du bien. Les doigts graissés du soldat le fouillent et les souvenirs brûlants de la nuit le font tortiller du cul.

- Vous pouvez salir, les mecs, c'est du skaï..

L'aviateur enduit lui-même avec respect la tête de la pieuvre pour prendre visuellement la mesure du bélier. Je le surprends dans le rétro à se lécher les babines et je me dis: pourvu qu'il ait pas les yeux plus grands que le ventre. A quatre pattes, en équilibre sur les avant-bras, il prend la position soumise d'ouverture maximale.  Le trouffion trique enfin à plein, bien plus raide et gros que quand je l'enculais.  Je plains le mec qui ne se doute qu'à moitié de ce qui l'attend. Tirant sur la peau de sa hampe pour présenter le bout décalotté, le soldat en bon soudard donne un coup de reins  et se cale avec adresse dans l'ouverture.  Le cri du volontaire est aussi déchirant que la sensation doit être vive.

- Tu vois bien que ça rentrera pas, tu te contractes déjà... se désole la partie active.
- Patience!  Dans l'armée de l'air, même les rampants ont l'habitude du manche... Travaille autour avec tes doigts.

Second hurlement, mais pas de rejet, l'aviateur se laisse empafer:

- Oh, t'as pris le gland, mais qu'est-ce que t'es étroit, tu me squizes la bite, faut que je me pousse, commente le soldat qui manque d'habitude dans cet exercice.

Couvert aussi par le bruit du moteur, l'aviateur gueule sans retenue l'intensité de son calvaire.  Je l'encourage:

- Allez, tu l'auras ta récompense!

Il chante:

- La vache, oh la vache! c'est pas une bite c'est une barre de fer.  Rassure-moi, t'as tout mis?

D'un mouvement de bassin le soldat lui enfonce le dernier tiers.  La tête calottée de l'aviateur cogne contre la vitre de la portière.  Il reste estourbi par le choc: le soldat en profite pour tenter de limer mais la souffrance ramène son partenaire à la pleine conscience dans des protestations véhémentes:

- Stop,  par pitié bouge plus.  Attends, je vais m'asseoir sur toi; en contrôlant un peu, ça sera moins pénible.

Le soldat se retire.  Toujours au garde-à-vous, il attend que son coéquipier, s'ouvrant le cul, descende gentiment sur le bâton.  Dès qu'il est en position je donne quelques coups de freins intempestifs et l'aviateur s'empale malgré lui sur le tronc rigide.  Le voilà assis sur les genoux du soldat, cuisse contre cuisse, une belle image allégorique dans mon rétro, l'armée de terre enculant l'armée de l'air.  L'aviateur penché en avant pour permettre la navette a posé sa joue contre mon appui-tête et me souffle directement dans l'oreille ses soupirs désespérés.

Tout-à-coup une sirène attire mon attention.  Je vois un motard dans mon rétro extérieur.  Il me fait signe de me ranger.  Je remonte ma braguette, non sans me coincer la peau du zob dans la fermeture.  Les deux militaires à l'arrière, toujours assis l'un sur l'autre n'ont que le temps de couvrir leurs jambes nues avec une couverture et des paquets de vêtements.



30. Un motard conciliant


- Voilà vingt minutes que vous zigzaguez dangereusement.
- Je suis à jeun, je vous jure.
- Faudrait voir à contrôler votre véhicule...
- Soyez sympa, on est de la famille; on remonte de perm, ça fait des économies de train quand on n'a pas de feuille de route, dit Topgun au Chip.

Derrière ses lunettes de soleil, le motard a l'air plus amusé qu'hostile.  Il demande quand même à vérifier les papiers.  Pendant qu'il fait le tour de la voiture, l'aviateur déselle.  Le gendarme ouvre la portière arrière, jette un oeil aux cartes du S.N. que lui tendent les militaires, et, de sa main gantée, soulève la couverture et les vêtements:

- J'ai bien peur de devoir vous fouiller, mais pas ici, on est trop en vue.  Vous allez me suivre, on va sortir par une aire de service.

A peine deux kilomètres plus loin, le motard ouvre une porte grillagée et je m'engage dans le chemin de terre qui s'enfonce dans un petit bois.  Il me fait descendre:

- Les deux culs-nu aussi, dehors... Maintenant c'est à vous de voir.  Ou je vous coince pour exhib et infraction, ça vous retardera suffisamment pour que vous soyez de la baise à la prochaine pern, ou vous continuez ce que vous étiez en train de faire et on n'en parle plus... C'est pas souvent que j'ai l'occasion de rigoler.

On tend la couverture dans le chemin sous la lumière des projecteurs de la voiture.  Assis sur sa moto à l'arrêt, le gendarme n'a quitté ni ses lunettes, ni son casque.  Il regarde avec intérêt les trouffions se mettre en condition, le nouveau graissage nécessaire, le positionnement du niqueur à genoux derrière son ouvrage, l'aviateur qui tente de se motiver de la main, gêné par le sourire du mateur.

Pour pas rester inactif, je suis tombé moi aussi à genoux et je lèche la botte du voyeur, tentant de balader mes mains sur le tissu élastique de son jodhpur-fuseau.  La pieuvre est rentrée dans son sac et le motard se lève pour observer de plus près le déroulement de la sodomie.

- Faut avoir vu un truc pareil une fois dans sa vie, siffle-t-il entre ses dents.

Il me laisse mordre sa queue à travers le tissu mais repousse toutes mes tentatives de le mettre à l'air.  Sans doute qu'elle est trop petite pour supporter la comparaison avec ce qu'il a sous les yeux.  Du bout de la botte gauche, il agace la bite de l'empafé.  Dans le dos du trio, queue dressée, je fais signe au motard que quelques coups de pompe au cul seraient bien accueillis par le sauteur.  Il lui tapote les couilles puis lui balance le plat de son pied dans les fesses.  Le couple à genoux semble se répondre en choeur, poussant l'un après l'autre les exclamations variées que déterminent les coups de botte et de bite.  Je murmure au motard:

- Ouais, casse-lui le cul aussi.

Avant que les milis aient fini d'en découdre, une tache humide s'élargit et fait foncer la braguette du gendarme qui a joui sans se branler.

En remontant en voiture, alors qu'il vient pourtant de chier le sperme au pied d'un arbre, l'aviateur maugrée:

- Putain j'en ai plein le cul.

Le motard nous ouvre la route jusqu'au péage suivant.



31. Adieu aux armes


A Dijon, nous larguons l'aviateur.  Il se plaint une dernière fois:

- J'ai le cul en compote.
- Ça te fera un souvenir, dit le soldat.
- Tu l'as cherché, mon pote.

Ce sont nos mots d'adieu.  Nous le regardons s'éloigner dans son uniforme bleu nuit; sa démarche est précautionneuse et arquée.

- Je vais en avoir à raconter à mon Lieutenant.  Quand je fais le chauffeur et qu'on est seuls il me fait toujours conduire la pieuvre à l'air.  Souvent il se branle à côté.  Tiens, juste l'inverse de ce qu'on fait.  C'est son idée de l'hygiène.  Il dit que le bromure sert à rien; les gars pensent qu'au cul et quand c'est comme ça., ils sont plus bons à rien d'autre.  Alors pendant les manoeuvres, après le premier rassemblement, il envoie les deux ou trois naïfs de son peloton préparer le matériel lourd et prend ses bonhomes entre quat-z'yeux: « Branlette générale: ça soulage et après vous êtes plus efficaces au jus.  Le premier qui vient aura droit à la sieste, le dernier vingt pompes, et s'il est pas jouasse, cinquante la bouche pleine.  Merde, vous êtes des hommes ou des lavettes!  A mon commandement, branlez! »

- Arrête, tu veux ma mort ou quoi?  J'ai les couilles vides et ma bite me fait mal.
- Tu vois, si je lui dis un truc comme ça, je passe la nuit accroupi au milieu du gymnase, les yeux bandés à me faire claquer le cul à coup de sangles de parachute par tous les gradés de la confrérie.  Ils ont fondé un club et ils se refilent leurs esclaves, leur sous-merde en vocabulaire mili.  Le protégé du médecin et moi on est l'instrument du châtiment suprême.  Y en a qui s'en souviennent de leur séjour au gnouf pieds et poings liés.  Quelques uns se sont fait portés pâles après notre passage, l'anus fissuré.

J'ai encore dû m'arrêter d'urgence.  On n'arriverait jamais à Paris entiers si ça continuait comme ça.  Il jouait avec mon paf pour me faire craquer, me mordillait le prépuce, chatouillait le frein, enfonçait la pointe de sa langue dans le méat.  J'ai bloqué sa nuque rasée pour qu'il m'avale complètement et l'orgasme est venu, incontrôlable, des torrents de jute.  Il en bavait sur mon pantalon.

A la nuit tombée on est arrivé chez moi.  Je l'ai invité à monter prendre un verre, c'est-à-dire à se faire bourrer le cul une dernière fois.  Plus on baisait, plus on avait envie l'un de l'autre. Je l'ai débarrasé de sa tenue.  Je lui léchais l'engin sous toutes les coutures, je roulais ses couilles dans ma bouche pendant qu'il me branlait le trou avec le pouce.  Puis avec l'index, puis à trois doigts.  Je savais exactement où il voulait en venir.

- Si ça te fait vraiment plaisir, on peut essayer quand même.  Je vais pas avoir moins de cran que la petite bleusaille de vingt berges.  Moi aussi j'en ai déroulé du cable.

Heureusement j'avais tout ce qu'il fallait à demeure, du poppers pour oublier, un gel anesthésiant pour m'enduire la rondelle, de la vaseline à profusion pour le monstre.  En le regardant se graisser la colonne, je débandais tout de même un peu, rappelant à ma mémoire les images de l'aviateur embouti par deux fois pour me donner du courage.  Espérant limiter les souffrances, je me suis assis sur lui avec précaution.  Je tentais de m'ouvrir, mais rien à faire, ça bloquait, impossibilité physiologique.  Pourtant au bout d'un moment son gland m'a forcé le cul.  J'ai eu un sentiment d'impuissance horrible quand la base s'est insinuée en moi et que j'ai glissé le long du paf.  Je l'ai supplié de ne pas bouger mis il sentait qu'lil entrait et ne pouvait pas s'empêcher de m'envahir.  Le tiers n'était pas passé quand j'ai joui.  Pour le retirer ça a été pire.  Je voyais des lucioles transparentes sous le coup de l'émotion.

- Mets mes pompes et cogne-moi le fion, a ordonné le soldat.
- Je peux pas, j'ai pas envie, tu n'as tellement fait jouir.
- Je cracherai pas autrement, sois sympa.  Fais comme le motard que je prenne mon pied.

J'ai chaussé ses rangeos, trop grandes.  Je l'ai cogné timidement.  Son air ravi quand j'ai heurté ses couilles m'a encouragé à forcer la dose.  Son cul blanc a foncé.  Il criait:

- Plus fort, plus fort mon Lieutenant, je bande comme un cerf.

Le bout de sa trique pointait de nouveau au-dessus de son nombril.  Il s'est inondé le torse en rugissant... Il n'a pas voulu rester dormir.  Il était déconseillé de lui écrire.  On pouvait éventuellement téléphoner chez sa mère en demandant Manuel.  Il m'a laissé son ceinturon et son béret.

- Je dirai que je les ai perdus.  Je serai consigné une fois de plus.  T'inquiètes pas, les punitions, j'ai l'habitude.

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