jeudi 30 avril 2015

365 nuits d'adieu (série 1) B



EN GROUPE
                11.  La planche à roulettes


L'été, un de mes grands pieds, c'est de m'installer sur les escaliers du Troca, en face des jets d'eau et de regarder les petits mecs s'exercer sur leurs rollers et leurs skates.  Ils sont souvent torse nu, en short, leurs jambes couvertes d'une fourrure blonde électrique, parées de pansements et de cicatrices qu'ils comptent comme des blessures de guerre.  Ce mercredi-là  il pleuvotait; entre les averses, ils n'étaient que trois à glisser sur le macadam mouillé; le plus grand valait largement qu'on se gèle les couilles à faire le pied de grue.  A chaque saut, ça flottait dans son jogging gris comme un oiseau emprisonné.  Beau cul, belle gueule, nuque blonde rasée, un anneau d'or à l'oreille gauche.  Il a dérapé, il s'est ramassé, est venu s'asseoir à côté de moi sur les marches pour soigner ses écorchures.

- T'as une tige?
- Pardon?
- Une clope, une sèche, mec.

Silence.  Je donne, il me lance un regard glamour pendant que je l'allume:

- En parlant de tige, celle que j'ai dans mon froc est si raide qu'elle va finir par faire péter ma braguette. Tu veux pas me taper autre chose qu'une cigarette, des fois?

Avec les jeunots, rien à perdre à être direct, une dent au plus en cas de méprise, et il me semble que le minot louche déjà sur mon entrejambe.  Il reprend:

- Je connais un parking pas loin, pas surveillé, vide en semaine.  Tu me suis à vingt mètres, O.K.?

J'ai suivi, pas rassuré.  Dans l'escalier, au quatrième sous-sol il m'attendait en s'astiquant dans la pénombre, le jogging descendu  sur les genoux, au fond de la niche, entre l'ascenseur et la cage d'escalier.  Fougueux, le petit cheval! il tirait sur ma ceinture et ma chemise comme un forcené. Il a dégagé ma trique sans précautions et m'a mordu en me mâchonnant le gland comme un chewing-gum.  Pas farouche mais il manquait de pratique:

- Tout doux! c'est fragile ces petites choses-là, je vais te montrer.
                               
Sa queue était aussi recourbée que son nez en trompette. Au premier coup de langue sur son gland rose, il a fait un saut de carpe comme si je l'avais chatouillé avec un fil électrique.  J'y allais pourtant pas fort, je le chatouillais juste de la pointe. Ses couilles frileuses plissaient dans ma main comme des coquilles de noix.  Il m'a décoiffé nerveusement en me disant que je suçais bien, a ajouté "comme une fille" pour faire le malin, mais je devinais à ses réactions qu'il n'avait pas beaucoup servi.  Il a demandé si je me faisais enculer:

- Ici, c'est trop risqué.
- Montre ton cul quand même!

 Je me suis retourné, je l'ai laissé me fourrer un doigt.  Il se branlait comme un fou, il voulait des précisions:
              
- T'en as déjà pris des grosses?  Tu peux faire rentrer autre chose?
- Autre chose? Quoi par exemple?
- Je sais pas,  des bouteilles, des concombres?
- Tu déconnes, une bonne bite c'est meilleur que n'importe quoi d'autre.

Il essayait de se pousser à sec dans ma raie et ne réussissait qu'à s'énerver pendant que je débandais.  A ce moment-là, on a entendu des bruits de pas.  Il a remonté son jogg (il s'était joui dessus) et s'est barré en abandonnant sa planche dans la panique. La porte de fer s'est ouverte, un mec en uniforme a surgi avec un chien:

- Qu'est-ce que vous foutez là?
- Euh ... je pissais.
- Cul nu? et c'est à qui cette planche?
- A moi.  Tu veux une démonstration?

Heureusement, il veut pas.  Le chien se rapproche dangereusement de mes organes les plus vitaux.

- Tu sais que je pourrais te donner aux flics si je voulais?

Heureusement, il veut pas non plus; il doit y avoir mieux à faire de moi.

- Eh ben, tu vas nettoyer par terre.  Où ça t'as pissé?

Il a attaché le chien dans le parking, derrière la porte pour inspecter le sol scrupuleusement.  Il a bloqué l'ascenseur d'un tour de clé et m'a serré les couilles dans sa grosse patte velue:

- T'as tellement la trouille que t'es redevenu tout mou?  C'est un blondinet avec une boucle d'oreille, hein?  Je la reconnais cette planche; ça fait un bail que j'espère le cueillir la main dans le sac, ce petit allumeur.  Tu l'as baisé?
- Sucé seulement.  Il voulait me prendre.

La main du gardien cherche aussi mon anus, ses doigts sont calleux.  Il descend le zip de sa braguette et m'ordonne de lui lécher les bottes.

- Et si je veux pas?
- Si tu veux pas, j'ouvre la porte.

Et derrière la porte, ça grogne et ça gratte comme un taureau furieux.  Tant pis, je l'aurais fait de toute façon, l'odeur de cuir de ses pompes me fait déjà triquer.  Pendant que je lèche, il lâche:

- Et si je pissais maintenant?

Je fonce sur sa queue pour l'empêcher de m'inonder avec le jet.  Sa bite épaisse durcit, elle me remplit la bouche.  Il sent la sueur.  Je le pompe avec entrain:

- Donne-moi ton cul, salope.

Je proteste que sans vaseline, il va me déchirer:

- T'inquiète pas, j'ai la technique, ma biche.

Il m'élargit le trou en y plantant son pouce, c'est douloureux, brûlant.  Je dis que je préfère qu'il saute les préliminaires.  Je suis servi, écarté par la prune du gland qui me force.  Je gueule, il me claque le cul, le clebs aboie derrière la porte.  Il me pousse contre le mur, ma queue frotte contre les reliefs granuleux du béton.  Il me retourne, se baisse, me soulève en rigolant, un bras passé sous chaque jambe; me voilà replié en deux, dos au mur, anus offert.  Sa pine retrouve le chemin sans guide.  Je suis trop lourd, il décule et me fait pivoter de nouveau pour me tringler en levrette.  Je prie pour qu'il éjacule vite.  Il se retire soudain et le vide dans mon cul me fait gicler en même temps qu'une averse tiède me souille le bas du dos.  Il emballe sa queue dans un mouchoir pour pas tacher son pantalon bleu-luisant de vigile.  Je me rajuste, je demande si je peux partir.  Il dit O.K., que j'ai acquitté le péage.  Je ramasse la planche:

-  Ah non, le skate, je le garde.  A propos, le petit blond., il s'appelle Renaud, et c'est mon neveu.
-  Moi, c'est Hugues.
-  Enchanté.  Moi c'est Jules, mais t'aurais deviné.  Tu veux que je te présente le chien?
-  Sans façon, j'ai eu mon compte.
-  Alors file... fait Jules en forçant sa grimace de méchant. Et oublie pas de laisser ton téléphone à la cabine en remontant. En cas d'urgence, si j'ai besoin de tirer ma crampe, je t'appellerai peut-être.




 12. Un aveu forcé


Une semaine après ma rencontre avec Renaud, je suis retourné voir si le gamin ne traînait pas dans les parages, avec l'intention de le ramener à la maison où il serait plus à ma main.  Il a d'abord fait semblant de ne pas me voir; il était avec des copains.  De temps à autre il allait taper une clope à un admirateur, par exemple ce vicelard en costume trois pièces qui se triturait nerveusement la moustache en le regardant sauter le tremplin.  Renaud avait récupéré sa planche rose et jaune fluo, ou alors il avait racheté la même.  J'ai attendu mon heure.  Il avait remarqué ma présence car il a rapidement arrêté les exercices; malgré la largeur excessive de son bermuda en jean, ça se voyait trop qu'il bandait à mort, excité qu'il était par la perspective de me niquer.  Vers six heures, ses potes sont partis.  Les spectateurs se sont égayés dans les buissons.  J'ai fait un signe de tête, il m'a suivi dans les bosquets.  C'est lui qui m'a roulé d'autorité un palot d'enfer; gueule du passant qui nous a surpris! alors que j'avais la main dans son slip pour le convaincre de me suivre.  On a pris le métro séparément parce qu'il flippait.

A peine la porte de ma piaule refermée, je l'ai chauffé en lui promettant que cette fois il pourrait se mettre la bite au chaud dans mon cul.  Puis j'ai demandé comment il avait retrouvé son skate.  Rouge jusqu'aux cheveux, il m'a raconté qu'un pote le lui avait rapporté.  J'ai laissé dire.  Je me suis couché, j'ai laissé faire.  Il m'a désapé en entier, jouant avec les poils de mes jambes, léchant mes seins.  Comme je ne bougeais pas, il s'est déshabillé seul; il était plein de bleus et de marques de coups dus aux chutes, le torse imberbe, les abdos déjà dessinés par la pratique du sport.

Il avait pris de la technique depuis la dernière fois, il tétait avec régularité, tirant en arrière sur la peau du prépuce, observant entre deux coups de langue la tête luisante du noeud.  Son application m'excitait, et je ne voulais pas lâcher mon venin avant d'avoir senti si sa jeune queue courbée me ramonerait avec autant d'ardeur que le piston du tonton, alors je me suis retourné, croupe haute.  Comme je me doutais qu'il ignorerait les précautions nécessaires, je lui ai filé le tube de vaseline.  J'ai inspiré à fond tandis qu'il me glissait deux doigts, puis trois, puis le bout du gland.  Je lui ai conseillé de ne pas se décalotter, d'essayer d'entrer et sortir doucement pour huiler la mécanique.  Mais au bout de deux va-et-vient, il y est allé à fond, la petite vache! et avant même que ça soit devenu bon, sa décharge abondante m'a arrosé le fondement.  Exténué, pantelant, il a molli dans mon cul et j'ai serré les fesses pour que sa queue ressorte. On a fumé une clope, bu une bière.  J'en ai renversé sur ses poils pubiens, je l'ai lapée.  Ma langue est passée à ses couilles puis dessous.  D'instinct il a écarté les jambes, libérant l'accès à son trou.  Son anus rose était étroit comme une alliance.  Il s'est retourné pour s'offrir à ma bouche. Erreur fatale! De tout mon poids, je l'ai bloqué sous moi et j'ai présenté ma queue rebandée à l'entrée de son trou vierge.  Il a paniqué:

- Qu'est-ce que tu fais?  Qu'est-ce que tu fais?
- Je t'encule à sec si tu me dis pas la vérité: comment t'as retrouvé ton skate?
- C'est un copain qui ... Aïe, arrête!

J'ai appuyé doucement,  mon gland a buté contre l'entrée.  J'ai menacé:

- Plus tu te débats, plus t'auras mal, et s'il faut que je t'attache...

D'un coup de bassin, je lui ai montré qui était le maître dans l'instant, jusqu'à ce qu'il geigne d'une voix pleurnicharde:

- C'est mon oncle, qui est gardien dans le parking, qui me l'a rendu.  Il m'a dit que j'étais une petite salope, qu'il l'avait toujours su et qu'il ne me restait plus qu'à acheter son silence.  J'étais mort de honte quand il m'a fait passer sous son bureau.  Les voitures défilaient et moi j'ouvrais sa braguette sous la table!  Et l'oncle Jules, je te jure, il a une de ces bites!  Après la pipe, il m'a dit que s'il me retrouvait à traîner là, il me traiterait pas en gamin la prochaine fois.
- Ah oui? et tu sais ce qu'il leur réserve aux autres?  Tu t'es barré mon salaud, et c'est moi qui suis passé à la casserole.  Alors profites-en bien et réjouis-toi parce que maintenant tu vas devenir un homme.

Il avait beau se débattre, ma queue glissait implacablement en lui comme une vis sans fin dans l'écrou. La bague dure s'est dilaté et les parois intérieures se sont écartée sous ma poussée comme une fleur éclôt.

- Respire et décontracte-toi; tu l'as dans la corolle, mon gars. Prends-moi-ça comme un grand, et dis-toi que c'est moins gros que le manche de ton oncle.

Des larmes roulaient entre ses taches de rousseur, mais, lâchant son poignet, j'avais pu vérifier qu'il bandait toujours et n'essayait plus de m'échapper.  Ses halètements ont repris avec mes mouvements.  De temps en temps il braillait un peu pour la forme.  J'ai écarté ses fesses et l'ai tiré à moi pour l'empaler profond mais j'avais à peine eu le temps de commencer à pomper qu'il a joui copieusement en me suppliant de sortir.

Il a fait mine d'être un peu vexé et s'est barré rapide.  Pas grave, je savais où le retrouver.  Je me suis terminé à la main en pensant à lui sous le bureau, la bouche déformée par le pieu de l'oncle, et je me suis promis que la prochaine fois, il boirait une rasade de mon foutre.




13. Rabattage


Les petits mecs, c'est comme les canards sauvages, ça vit en bande, ce qui facilite la chasse; il y a toujours du gibier imprévu.  Comme ils l'ont raide vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ils sont volontiers à l'affût de la bonne occase, fille ou garçon, peu importe, du moment que c'est du cul garanti, pas compliqué, sans les difficultés et les aléas de la drague. Manuel, le pote de Renaud, avait les cheveux noirs  et les pattes qui lui descendaient  presque jusqu'aux commissures des lèvres lui donnait un look de rocker démodé que rachetaient de grands yeux azur.  Renaud me faisait l'article: son copain avait une queue « super-belle », et du poil jusque sur les épaules.  C'était pas la peine, j'étais convaincu d'avance, je trouvais la bête bien taillée, grosses cuisses, cul d'ange, serpent et poignard tatoués sur le bras gauche, marques affirmées d'une virilité vacillante.  Manuel m'a mis le marché en main:

- Tu te fais enculer?  Parce que moi, pas question!

J'ai dit oui, je dis toujours oui.  Je sais que malgré leurs protestations, on finit toujours par les enfiler à l'usure ou par hasard.  Effectivement, à en juger par la bosse de son jean, Rocky en avait gros entre les jambes et je ne me suis pas fait prier longtemps avant de les emmener chez moi.

Chacun se déshabillait dans son coin.  Ah, Manuel c'était quelquechose!

- C'est parce que je fais de la lutte, se plaisait-il à souligner.

Torse long, presque trop, muscles en boule emballés dans des flots de poils noirs, et dans le caleçon blanc, une anguille de vingt centimètres qui pendait, flasque encore, le long de sa cuisse velue.  J'y ai collé ma bouche pour prendre la mesure en extension.  Il retirait sa queue, me giflait avec, m'appuyait sur la nuque pour que j'accélère.  C'était ni un tendre ni un douillet: on pouvait lui mordre et lui pincer le bout de gras.  Renaud s'est approché et sa bite a rejoint celle de son copain dans ma gueule.  Manuel, dont la queue s'allongeait toujours s'est saisi de la ceinture de son jean et m'a donné de petits coups de lanière sur le dos.  Surpris de son initiative et curieux de voir où ça nous mènerait, j'ai cédé au jeu.  Je me suis retourné et j'ai présenté le cul.  Il a continué à balancer ses coups, plus fort, visant la raie et l'anus quand je m'écartais les fesses.  Dès que la boucle s'est écrasée dessus j'ai dit « Assez!» et Manuel:           « Alors, lequel j'encule? » Renaud a crié:

- Pas moi, je l'ai jamais fait!

J'ai dit:

- Fais gaffe, tu sais ce qui leur arrive aux menteurs! Et son pote a compris.
- Alors, tu t'es fait mettre?  C'est pour ça que tu pouvais pas t'entraîner jeudi dernier.  Hein salaud?  T'avais trop mal au cul? Tu fais la meuf avec lui, et moi qui suis ton pote depuis des années, macache... Tu vas me l'donner ton p'tit cul! et plus vite que ça ...

Je l'ai laissé plaquer Renaud sur le lit, un peu inquiet à l'aspect de la tige qui dépassait maintenant les vingt-cinq centimètres.  Renaud se débattait:

- Pas toi, Manuel, avec ta pine de taureau, ça va me ressortir par la gorge!

J'ai exhibé le tube de vaseline et j'ai dit:

- Moi d'abord, vous réglerez vos comptes après...

J'ai sucé le trou de Renaud et quand il a été tout luisant de ma salive, j'ai plongé dedans; à moi aussi l'entrée m'a fait un peu mal.  Manuel se vaselinait la queue sur toute la longueur, sa pine graissée collait à mon dos.  Renaud se retenait de crier en prévision de ce qui allait venir.  J'en avais la souffle coupé, la longue queue m'avait pénétré, d'abord sans douleur mais ça n'en finissait plus de s'insinuer au fond de mes tripes.  Je l'ai laissé s'énerver jusqu'à ce qu'il m'en rentre la poitié et je l'ai repoussé en quittant le cul de Renaud, qui attendait sagement à plat ventre l'inéluctable.  Manuel s'est enfoncé dans le boyau détendu par mes soins au moment où je remplissais la bouche de sa victime.  J'ai su que je ne me retiendrais pas longtemps en voyant ses yeux s'écarquiller sous la surprise.  Renaud a avalé le premier jet en s'étouffant et Manuel a profité de sa toux pour glisser tout le sabre au fourreau.  Après deux minutes de limage, Manuel s'est lassé, et Renaud, soulagé, a ravalé ses larmes.  On avait beau sucer Rocky chacun notre tour, rien à faire pour qu'il crache. Renaud m'a montré la ceinture et fait signe de botter le cul à Manuel pendant qu' il continuait sa pipe.

Je lui ai caressé les côtes avec mon ceinturon, et dès que je suis passé aux fesses, il s'est mis à trembler.  Renaud s'est jeté en arrière pour ne pas boire la tasse et le foutre du rocker a giclé sur ma moquette.  Après s'être vidé les burettes, ils ont filé sans demander de rab. Fallait qu'ils soient à l'heure pour branler le pion de l'internat.





14.  Les verrous sautent


Le samedi suivant Renaud est venu d'office chercher son quatre heures. Plus besoin d'acheter des clopes pour faire la sortie des lycées! Il tirait un peu la gueule:

-  On dirait que t'es pas heureux de me voir? J'ai pas que de toi à m'occuper. Y en a des dizaines de petits gars qui font la queue pour me sucer la mienne... (Ne jamais sous-estimer les vertus de l'émulation!)
-  Trois jours que j'ai mal au cul, se plaint Renaud. Et puis Manuel qui a repiqué au truc, jeudi et vendredi, deux fois par nuit encore.  Je peux plus chier sans me tordre.
-  Montre ça au bon docteur.

Il délace son baggy, baisse son slip violet, bande à moitié en se plaçant à plat-ventre sur mes genoux pour me montrer de près le siège du problème. Tout de suite l'odeur de beurre m'agace les narines:

-  J'avais rien d'autre sous la main. Il me semblait que ça calmerait l'irritation.

Effectivement, plus rien à voir avec la rosette plissée et étroite piquée de trois poils follets, c'est un anneau qui a servi dans les douze dernières heures, et sans ménagement, aux lèvres chaudes et rebondies après de multiples graissages. Au contact du doigt le muscle s'ouvre spasmodiquement, comme affolé, puis se contracte, pareil à une bouche qui respire. Sa queue cogne contre ma cuisse.

-  Il t'a fait sauter le loquet le Manuel, et maintenant ton cul en redemande. C'est trop bon quand c'est dedans. Pousse, fais sortir le muscle, comme si tu allais en chier une grosse. Accepte, c'est pas dans ton cul que ça rentre pas, c'est dans ta tête. Et les filles, qui ont même pas de plaisir par derrière, elles se font enculer sans broncher maintenant. Tu voudrais tout de même pas avoir moins de cran qu'une des gonzesses de ton pote?

A ces mots le décoincement magique s'opère. Il n'a qu'à m'enjamber pour s'asseoir sur mon gland encapuchonné, et, me tournant le dos, il laisse son poids commander la descente. Mes mains passées sous ses fesses aident à  l'empaler en douceur, tandis qu'il décolle les pieds du sol et s'installe confortablement sur moi, son fauteuil. Je ramène mes mains sur ses hanches tout en lui coulant dans l'oreille des mots suaves:

-  Là, tout doux, j'aurais toujours une tige bien raide à t'offrir. Tu vois, le mal a disparu maintenant que t'es emmanché. Tu peux serrer les fesses autour de ma bite. C'est ça, dis-lui comme elle est bonne, dis-lui que tu l'aimes.

Il est rodé. Son cul me pompe le noeud. Toute l'après-midi. Parfois, emmanché, il débande, mais même flasque, il jouit, comme en continu. Comme parler de son copain entretient le feu, je demande:

-  Dis-donc, comment tu savais que ça allait faire venir Manuel de lui tanner le cul avec sa ceinture?
-  La ceinture, c'est un cadeau que je lui ai fait.

Etendu sur le canapé, à plat ventre, Renaud me rejoue la scène pendant que je lui mets du baume au cul en lèchant sa rosette endolorie:

-  On partage la chambre, Manuel et moi à l'internat du sport-étude. Je passe les week-ends chez ma mère, mais Manu ne peut pas rentrer chaque semaine dans sa famille. Un lundi, je retrouve tout en bordel, un souk pas possible, des capotes par terre et des mouchoirs gluant jusque sur mon lit. Apparemment, il avait fait venir des copines. J'ai gueulé un coup, il a rangé sa merde. Il avait encore l'oeil allumé quand il  m'a demandé si je lui taillerais quand même sa pipe du soir. Avant de te connaître, on se branlait ensemble, pas plus. J'avais une réputation à tenir au bahut. Je lui réponds qu'il en est pas question, que ça lui apprendra à respecter mes affaires quand il grimpe aux rideaux avec ses suceuses. Il a insisté: « T'as qu'à me punir! Après on sera quitte, et tu pourras me pomper le dard sans arrière-pensée. » Je comprenais rien à ce qu'il me racontait. Pendant ce temps-là il avait de nouveau balancé son sweat et son pantalon en boule sur mon pieu. En dessous, il avait gardé son maillot de lutte comme sous-vêtement. En chaussettes, il s'est accroupi entre les lits et il a dit: « une bonne fessée, comme pour les méchants garçons ». Ça m'a fait rigoler, même si ça commençait à me plaire qu'il me présente son gros culé moulé par le lycra rouge. J'ai donné quelques tapes sans conviction, pour voir.     « En profite pas pour me caresser les fesses. Faut frapper, mec. On fait ça avec l'équipe à l'entraînement quand on travaille la résistance au mal. Et puis ça empêche que le sang monte à la tête ». Là j'ai compris qu'il était prêt à tous les bobards pour que je lui file une trempe. Alors j'y suis allé de bon coeur, de trop bon coeur même, parce que j'ai rapidement eu mal aux mains. « Je sens rien, qu'il disait, mécontent. Putain, fais un effort, je connais des nanas qui tapent plus fort que ça. » Et comme je lui montrais mes paumes rouges, il m'a demandé de prendre une serviette mouillée et de frapper ni sur les cuisses, ni sur dos, juste en pleine lune. Il a relevé les jambes du maillot pour présenter ses fesses poilues et mis une main pour protéger ses couilles. J'ai commencé la tournée et les « oh ouais! » se sont enchaînés avec les claquements du tissu. Puis tout à coup après quelques gémissements en sourdine, il a dit: « Faut que je me mette à l'air. Je transpire du cul, je vais salir ». Il avait une gaule terrible, je l'avais jamais vu comme ça. Moi aussi je commençais à être bien en train. Il a mordu dans la paire de chaussette qu'il venait de retirer pour pas faire trop de bruit: les cloisons sont minces. Après une nouvelle volée, un tremblement plus violent l'a secoué et il a largué sa jute toucher à sa bite. Maintenant la pipe était superflue: c'était toujours ça de gagné! Depuis, deux fois par semaine, et surtout avant ses rencards avec une meuf, Mister macho se mettait à quatre pattes pour une correction express. C'était un jeu entre nous, chaque fin de semaine je lui ramenais un truc, et son tiroir s'est vite rempli des instruments les plus variés: raquette de ping-pong, de tennis, planchette à découper, tapette à mouches, brosse à cirer, ceinture en cuir. Seulement tout ça on s'en n'est plus servi depuis qu'il m'a enculé et il raconte à qui veut que c'est moi qui ait le feu aux fesses, alors que je l'ai jamais humilié en caftant ses petites manies.

- Ah (je soupire)! Tomber sur un artiste pareil et pas connaître le mode d'emploi. Allez Renaud viens te remettre à califourchon sur ma trique.

A peine l'esquisse d'une grimace et le rôti est au four. Renaud s'assoit en maugréant:

-  Je sais pas comment je vais me tirer de ce foutoir, vous prenez tous de sales habitudes.




 15. Traquenard familial



J'ai peut-être un plan, moi, parce que comme par hasard, la veille, Jules a appelé pour m'informer de ses nouveaux horaires. Je prends mon courage et ma bite à deux mains et je vais voir tonton au parking. J'explique que je viens pour affaire, qu'il ne sera pas déçu s'il veut monter le coup pour un petit arrogant qui a besoin qu'on lui remette les idées en place. Et pas qu'avec des coups de pieds aux fesses. Jules voit bien ce que j'insinue. Ça vaut une pipe sous le guichet: marché conclu.

Mercredi arrive: je retrouve Manuel et Renaud, qui se l'enfile par force deux fois par semaine.  Je propose innocemment le parking, un local que j'ai repéré près de la soufflerie.  Renaud est un peu réticent, mais si j'y vais ...

Il fait juste assez clair pour trouver la braguette du voisin dans le sous-sol.  Le beau Manuel se fait servir; je lèche les tatouages de ses bras, Renaud lui décalotte l'engin avec les lèvres.  On est en pleine action, jeans et joggs baissés quand on entend des pas venir dans notre direction.

- Merde, mon oncle, fait Renaud.

La porte s'ouvre, le gardien apparaît dans ses rangeos, son chien en laisse, un rouleau de corde à la main comme j'avais demandé.

- Ça sent la chair franche, grogne l'ogre.

Manuel tente une échappée, le chien lui saute dessus, sans mordre; Manu est paralysé par la panique, Renaud s'est planqué dans le coin le plus sombre dans l'espoir de ne pas se faire repérer par Jules. Le gardien s'approche de Manuel, lui soupèse les roustons et n'en revient pas de ce qui pendouille entre ses jambes.  Il dit, menaçant:

- Avec un morceau pareil, tu dois pas te retourner souvent.  Attachez-moi ça, les mecs, qu'on lui montre comme c'est bon pour les autres.

Comprenant que Jules est de mèche, Renaud sort de son trou, rigolard.  On met le chien dehors, on bloque Manu, on lui lie les poignets et les jambes, on l'allonge, le ventre sur un plot de béton.  Le gardien dégrafe sa ceinture:

- Pas ça, gueule Manuel, bande de pédés, je vous crèverai si vous me déshonorez.

Je le bâillonne avec une de ses chaussettes en lui retournant une gifle parce qu'il essaye de mordre.  Empruntant le large ceinturon de cuir du gardien, je dis:

- Je sais ce qui va le mettre en condition.

 Je lui arrose le derche d'une pluie de coups de lanière, pas trop fort pour qu'il reste utilisable, juste assez pour faire monter la sauce.  La main du gardien cherche un passage entre ses fesses contractées; je lui mets quelques coups de plus pour qu'il desserre.  On devine à ses gémissements rageurs que les doigts rugueux ont trouvé leur voie.  Tous les mouvements de cul qu'il tente pour s'en débarrasser ne font qu'aggraver les choses.

- Faut lubrifier, dit le gardien.

Un vieux bidon d'huile de moteur fait l'affaire.  Le filet de graisse se divise et roule à l'intérieur des cuisses de Manuel, trois doigts rentrent sans problème, à croire qu'il s'est déjà fait crever l'oeil de bronze malgré ses fanfaronnades. En place pour le grand écart.  Renaud taille une baveuse à tonton; cette fois-ci c'est plus le mandrin que la honte qui l'étouffe.  Le gardien se positionne dans le dos de Manuel, donne de violents coups de bassin.  Les hurlements de l'introduction sont étouffés par le bâillon et le bruit de la soufflerie.  Renaud, concentré sur la sodomie en cours, baille d'étonnement. Une larme roule sur la joue rouge et mal rasée de Manuel.

- Eh ben, t'exhibes tes tatouages, et t'es pas cap d'encaisser sans broncher! dit le tringleur qui a adopté son rythme de croisière.  Il est bon, pas trop étroit, l'intérieur chaud et mouillé comme une bouche.  Une vraie petite crème.  Prends-ça ma chérie, ma petite loute, t'es jamais qu'une pute, comme les autres!

Il s'arrache du tuyau et m'invite poliment à prendre la place.  Je m'y chausse d'une poussée, ça s'écarte tout seul à mon passage; depuis un quart d'heure qu'il se fait ramoner, ce serait malheureux qu'il résiste encore!  Je lui tire sur la banane pour qu'il cambre les reins.  Je suis content de le sauter mais il y en a un qui attend ça avec plus d'impatience que moi.  Charitablement, je le laisse à Renaud avant qu'il soit tout à fait hors d'usage.

- Putain, oh merde, que c'est bon, crie Renaud ravi du retournement de situation.  S'énervant dans son cul, il souffle à Manuel: Alors, tu me traiteras plus d'enculé devant les autres?  Tu la sens ma pine qui te tronche.  T'imagine ce que c'est quand c'est la tienne.  Oh, les mecs faudrait une bouteille pour qu'il se rende compte, continue Renaud dans son délire.

Pendant ce temps-là, le gardien a pris place dans son dos et je l'aide à écarter les fesses du neveu pour la deuxième partie de notre plan; quand je promets, je tiens.  La bite lubrifiée par l'huile noire se plante comme un oignon de tulipe dans la terre meuble.  Le temps de la digérer Renaud cesse tout mouvement dans le cul de son partenaire.  Le gardien dit:

- Ah! la famille, y a que ça de vrai! On est toujours accueilli avec chaleur.

A l'affût de la bonne place, je me suis couché sur le béton entre leurs jambes, et ma langue attrape une couille poilue par ci, un bout de vit graisseux par là tandis que je me régale du double spectacle des rosettes transpercées.  Manuel, éjaculateur long, trique dans le vide.  Je défais mes godasses et j'attache les lacets autour de son paquet.  Je fais balancer mes grolles pendues à ses organes agités de tremblements.  Dehors, à travers le bruit des ventilateurs, les klaxons des clients qui font la queue à la caisse nous parviennent faiblement.  Le gardien quitte à regret le cul de Renaud qui bourre toujours Manuel comme s'il ne devait jamais débander.

- Oh merde, j'ai joui une fois dans son cul, et là je sens que je vais repartir.

Au moment où Renaud décharge, Manuel me lâche dans la bouche deux coulées de foutre qui montent péniblement dans sa queue ligaturée.  Je lui dis:

- Si t'es sage et poli, on te détache.  Sinon, tu passes la soirée ici, et on te refile au veilleur de nuit.
Manuel, détaché, s'est barré sans un mot (si, tout de même, « Enculés »).  Renaud me rejoint sur le sol, on se roule l'un contre l'autre en frissonnant au contact du béton froid.  Je l'embrasse, ma bouche est encore pleine du jus de Manuel.  Renaud a soif.  Il me pompe, réclamant que je lui colle l'index au cul.  Je sens le bourrelet élastique du sphincter sous mon doigt et le cri qu'il pousse quand je commence à jouer avec me fait éjaculer.  Dans le baiser qu'il me rend je goûte pour la première fois à mon sperme.  Il sourit.  Se frottant contre ma poitrine, il dit:

 - Je crois que je suis amoureux de toi.

Tiens!  V'là autre chose ...







16. Choc en retour


En ouvrant la porte de sa cage vitrée, Jules me salue d'un joyeux:

-  Salut zonard.
-  On t'a quitté un peu rapidement la semaine dernière. Je suis venu m'excuser en quelque sorte, reprendre langue.

C'est pas tant Jules qui m'excite, que le perspective de partager mes coups avec lui.  Je n'ai jamais rencontré de dresseur de petits mâles aussi efficace.

-  Vous auriez pu me le mettre au chaud le gars.  Après avoir encaissé les clients, plus personne! et le ménage à faire, c'est pas sympa.
-  Je peux faire quelque chose pour m'excuser?
-  Je suis comme toi, moi, je préfère le matériel neuf.

Il ne dit pourtant pas non quand je passe sous le comptoir et que je m'attaque à sa braguette. Il augmente seulement le volume de la radio.  Bras croisés sur la table, il continue à inspecter ses écrans et à renseigner les clients pendant que je lui tête le jonc comme on lèche une boule de glace.  Il s'est arrosé les poils d'un parfum bon marché qui se mélange de façon écoeurante à l'odeur de macération.  Je le branle en maintenant le gland dans ma bouche.

-   Aaah, rugit-il en se vidant à longs traits.  Avale tout, que ça tache pas mes fringues.  Putain, j'imaginais le petit brun de l'autre jour à ta place.

Je sors difficilement de ma planque,,gêné par la violence de mon érection.  Jules referme sa braguette.

-  Dis-donc t'es salement raide?  Je peux rien pour toi, faut que je garde ma caisse ... Tiens, regarde; on a fait mettre une nouvelle caméra dans les chiottes.  Je l'aurais pas fait disposer dans ce sens-là si on m'avait demandé mon avis.

Il presse un commutateur.  Sur l'écran l'image des urinoirs apparaît.  Au loin il y a un mec en train de pisser.  Et ça dure ...

-  Il vient tous les soirs celui-là.
-  Je crois bien que je le reconnais le moustachu avec son costard de banquier.  Je l'ai déjà vu traîner autour des jeunes au jardin.
-  Tu veux pas aller le faire déguerpir, je te prête le chien.
-  Prête-moi une tenue, ça suffira, et je te fais le film.


Jules ouvre son placard et me passe sa tenue de rechange.  Mal planqué par la porte de son vestiaire, je commence à me changer.  Profitant d'un répits entre deux voitures, le gardien ne peut pas se retenir de me mettre une bonne claque au cul:

-  Eh, du calme, les corrections, ça m'excite que quand je les donne.
-  La tenue, ça se porte sans slip, mon gars ...

J'ai l'impression d'être déguisé quand j'entre dans les toilettes.  Le moustachu fait toujours semblant de pisser.

-  Faut pas rester là, m'sieur. Ça fait vingt minutes qu'on vous a sur l'écran de contrôle.

Le mec se rajuste et file vers la porte.  Je lui barre le passage.  Il tremble, moi aussi, je ne me sens pas très à l'aise dans ce rôle.  Je ferme la porte.  Je fais sauter le bâton de police dans ma paume:

-  Tu préfère cette matraque, ou l'autre?

Je sors le barreau pour qu'il compare.

-  Je préfère me casser.
-  Tu discutes pas, tu te mets à genoux et t'ouvres la bouche.  Sinon c'est les flics, attentat à la pudeur, fouille au corps et j'en passe ... T'es trop heureux de descendre sur ma bite, pédé.

Effectivement, il m'avale goulûment et joue déjà avec mes couilles.  Je l'entraîne dans le champs de la caméra, je fais tourner vers l'objectif sa joue déformée par mon pieu.  Il lèche mes boules qui se rétractent au contact de sa moustache piquante.

-  Cette fouille au corps, je suis pas contre, mais dans l'intimité.  J'ai ma voiture au troisième sous-sol.

J'hésite; je hausse les épaules en direction de la caméra.  Je suis le mouvement.  Même s'il n'a pas le son le gardien sait à peu près où on va.

La voiture est parquée dans le coin obscur, près du local de la soufflerie.  J'ai pris place sur la banquette arrière dans ma tenue d'emprunt.  Martin, le moustachu, veut jouer le jeu de l'interrogatoire. Sur mon ordre il se met à quatre pattes, pantalon bas.  Il me présente ses fesses velues que j'inspecte à la lampe-torche.  Ses couilles chaudes pendent, détendues.  Je tâte sa bite demi-érigée que je décalotte.  Je pince les bords de son trou:

-  Il fait noir là-dedans, ça baille, on doit pouvoir s'y fourrer à l'aise.

Silencieux, presque recueilli, il laisse mes doigts lui masser copieusement l'intérieur.  Ses couilles se rétractent pendant que je lui branle la bague avec mes deux pouces pour l'élargir un maximum.  Je fais glisser le manche de la torche entre mes doigts.  La froideur du tube le fait frémir.  Le manche ferré au cul, il dirige le faisceau lumineux sur ma queue et demande:

-  Branle-toi pour moi, je veux te voir cracher.

Je m'astique, je me triture le frein.  Je lui montre la colonne tendue, en gloire, dans l'auréole qui descend de son cul lumineux.  Mes jets de sperme s'écrasent sur le dossier du. siège avant.  Il s'est enlevé la torche et nettoie avec son mouchoir ses propres dégats sur la banquette.  Epuisé, il répète « Nom de Dieu »et souffle comme un boeuf.

-  Je te ramène?

Pour ça, il va falloir passer à la caisse devant le gardien.  J'avoue la supercherie.

-  Le piège c'était peut-être pas seulement pour moi, dit Martin.  Jules, c'est mon frère et toi tu  sautes mon fils.

Ce genre de déclaration, même après des rapports intimes, ça fait un peu froid dans la dos.  Je me décrispe en imaginant Jules mort de rire.

-  Quand on prétend que c'est héréditaire!..
-  Dis-moi, il a des dispositions mon gamin?  Il est recto-verso?
-  Un drôle de pipeur en tout cas!
-  Il t'encule?
-  Il a la bite en croc, ça irrite quand il lime.  C'est moi qui l'ai déniaisé côté pile.  Il commence à s'élargir.  La béquille de Jules y est pour beaucoup.
-  Oh le salaud!
-  Tu veux me faire croire que t'en as jamais tâté?
-  Heureusement, Renaud vit chez sa mère.  On est divorcés, je me suis rendu compte un peu tard que j'étais pas bi et niquer ma bonne femme tous les week-end comme Jules, c'est trop pour moi.  Non, je crois que le gamin ne sait pas. Ça a été moins une il y a deux ans, pendant les vacances.  Mais à l'époque Renaud était pas très éveillé.  Il t'a jamais parlé du correspondant anglais?  Tiens, on va chercher deux bières dans le coffre et je te raconte ...



17. Bilinguisme

Martin ravale un rôt et déballe ses souvenirs:

Quand mon fils passait quinze jours chez moi à Deauville, je me tenais à carreau, surtout que je le croyais encore puceau.  Jamais il n'invitait une fille ou même un copain.  J'étais donc surpris qu'il se soit fait un pote à la plage, anglais en plus, excessivement poli, à la limite du maniéré.  Moi, j'étais tout à fait partant pour encourager les échanges linguistiques.
Brian était déjà venu trois fois coucher à la maison.  Je trouvais bien un peu étrange sa façon de me coller et son obstination à m'encourager à boire quand nous dînions ensemble.  Je ne savais jamais quoi lui dire, et particulièrement ce samedi matin., quand il a fallu que je le raccompagne chez ses parents en voiture.  Son short trop court exposait ses cuisses rougies par le cuir brûlant du siège: j'avais du mal à penser à autre chose et à trouver les banalités nécessaires pour engager la conversation:

-  Bientôt la fin des vacances?
-  C'est bien, je vais retrouver le collège, mes amis.
-  Ah, c'est ton truc les études?
-  Chez nous, on sait s'amuser à l'école, avec les élèves mais aussi avec les professeurs.  L'année dernière, mon prof de maths m'a -comment dit-on?- tiré...

Et pour lever toute méprise éventuelle sur son usage du vocabulaire français, Brian me met tout de go la main au paquet, facile à trouver dans le survêt.

-  En voiture, je ne l'ai jamais fait, me ...

Il fait en l'air le geste de se branler, et dégage sa queue de la jambe du short.  Sa bite laiteuse est gonflée à l'extrême.  Un morceau plus qu'honnête puisque la tête violette dépasse de son poing fermé.  Il se branle, relâche, fait saillir les veines.  Au feu rouge, les passants jettent des regards goguenards ou indignés à travers mon pare-brise.  Visiblement lui s'en moque, mais je flippe, c'est trop inattendu:

-  On retourne à la maison.  Tu téléphoneras à tes parents que je te ramène demain, O.K.?
-  Right!  Vous savez, c'est à cause de vous que je suis devenu ami avec Renaud.  J'avais envie.

Moi aussi j'avais envie, comme il disait; j'essayais de me calmer, de regarder la route.  Il avait craché dans sa main et se peluchait avec sa salive.

-  Et tu fais quoi d'autre?
-  French-kiss.

Il tire sur l'élastique de mon survêt, se penche; sa bouche fait ventouse sur mon gland. Ça devient difficile de garder le contrôle de mon véhicule.

-  Arrête, on arrive.

Renaud, qui bronzait dans le jardin accourt à notre rencontre.  Je me rajuste en proie à la panique la plus totale.  Brian aussi.  Quelques gouttes de salive et de mucus tachent mon entrejambe.  Je bafouille.

-  On revient.  Brian a décidé de rester un jour de plus.

Renaud ne cache pas sa joie, Brian sourit, énigmatique.  Ils s'en vont ensemble.  Je les retrouve au salon en pleine partie d'échec.  Je m'installe sur le canapé.  Renaud me tourne le dos, concentré sur le jeu.  J'observe les jambes nues de Brian sous la table.  Son regard bleu-ciel me fixe par-dessus l'épaule de mon fils.  Tout en déplaçant une pièce, sa main gauche libère sa queue qui prend du volume:

- T'es sûr de ce que,tu fais, proteste Renaud.  Tu n'es pas au jeu, regarde!

Je suis au bord du malaise, rouge et suant.  Je me dirige vers la salle de bains à l'étage.  Un instant après, Brian pousse la porte.  Il me regarde pisser, j'en suis gêné.  J'égoutte ma queue.  Au moment où je vais la rentrer, il la happe.  Je m'adosse au placard.  Je suis maîtrisé, je bande dans sa bouche.  Je n'en reviens pas de son audace, et je ne suis pas au bout de mes surprises.  Renaud appelle d'on bas.  Je tente de repousser Brian.  Quand je cède à nouveau à la succion, il se relève et s'en va.

Au téléphone, il a été d'une innocence parfaite.  Ce fut un calvaire d'attendre l'heure du dîner.  A table, le manège a recommencé: ses pieds remontaient contre mes jambes, vers l'intérieur des cuisses.  Je n'osais plus me lever pour aller chercher les plats.  On a sifflé la bouteille de porto.  Renaud, un peu ivre, s'est endormi sur le canapé.  Aussitôt on est monté à ma chambre.  Brian se déloquait dans l'escalier, abandonnant ses vêtements sur les marches.  Je l'ai porté jusqu'au lit, plaqué les bras en croix sur le plume en avalant sa bite.  Je le mordais dans mon excitation; il avait passé la journée à m'allumer, le petit salaud, et maintenant il couinait comme une chatte en chaleur, luttant pour m'échapper.  Je l'ai laissé faire pour mieux le rattraper, le coucher en travers de mes cuisses et lui asséner cinq fortes paires de claques sur les fesses, après quoi il a consenti à se mettre à genoux et à lécher l'esquimau pour le lubrifier avant de le prendre dans le cul.  Gigotant dans le vide, il s'est empalé volontairement sur mon pieu.  Il me criait:

- Oh shit, fuck me dad!

Je le faisais sauter à califourchon, à dada;  ma bite glissait et se renfilait comme dans un gant:

-  Dis-moi les mots en français pour « fuck».
- Je te baise, je te nique, je t'encule, je t'encaldosse, je t'endauffe, je te lime, je te tringle, je te tronche, je te bourre le cul.

Je me suis relevé, le portant dans mes bras, et je l'ai promené tout autour de la chambre, calé sur mon noeud.  Sa  queue à l'équerre était collée à mon ventre. Je bavais dessus pour l'exciter.  J'ai déchargé dans son trou en fléchissant les mollets. J'étais vanné:

-  Sors pas, laisse dégonfler ... Voilà, pisse maintenant, pisse dedans.

Je me suis laissé aller.  J'avais jamais pensé à ce truc ... Ça a glouglouté dans son cul, puis coulé le long de ses cuisses et sur la moquette quand j'ai déculé.  Je suis allé chercher une cuvette rapidos.  A poil, j'ai croisé Renaud dans le couloir, qui montait se coucher.  Il a fermé sa porte.  Brian a vidangé dans la cuvette le mélange d'urine et de jute que j'avais abandonné dans ses entrailles.  Puis il a regagné la chambre de Renaud.

Le lendemain dans la voiture, il m'a refait le coup de la branlette.  J'avais mis un jean serré pour pas me laisser aller cette fois.  Heureusement il avait été discret avec Renaud.

-  Ce serait bien si je passais les prochaines vacances chez vous.

Mais il a dû trouver un prof plus vicieux et plus imaginatif que moi et ça  ne s'est  pas fait...

-  Alors comme ça t'as jamais touché la queue du fiston?
-  Non, pas depuis le temps où il fallait la lui tenir pour pisser droit. Une fois il s'est réfugié chez moi pour me montrer un écoulement.  Je l'ai envoyé chez un médecin, et basta.  L'inceste, non merci, j'ai déjà eu un aperçu avec Jules il y a longtemps, et ça m'a pas réussi.
-  Arrête, tu m'excites.  Allez Beau-papa, rouvre la bouche pompe-moi le canal.

La bouche à moustache amorce une nouvelle pipe.

-  Ouais, chatouille avec la langue.  Pense que dans quelques heures elle sera dans le cul de ton fils.
Martin se relève.  La conversation continue pendant que nous nous branlons mutuellement:

-  Normalement, en bon père, je devrais prendre mes renseignements.  Moi, je suis surveillant de chantier, et toi?
-  Moi je fais rien dans la vie, j'encule la jeunesse ... Justement un de mes coups cherche un stage.  Il a des dispositions pour l'abattage.  Tu pourrais peut-être faire quelque chose pour lui s'il repointe son nez?
- Sûr! l'important, c'est de créer un réseau, des connexions occultes, un club de joyeux lurons capable de s'éclater entre eux en toute discrétion, n'est-ce pas?
-  Il doit s'en passer de belles sur tes chantiers.
- Fantasme pas trop:  c'est  qu'un job de gestionnaire, d'administratif.  Les ouvriers je les vois de loin.  Mais on peut organiser quelque chose avec un chef d'équipe, un pote...  De toute façon, tant que tu baises mon môme, on est forcés de rester en contact ...





18. Renaud passe sur le billard


Renaud déboule en sueur, pâle et inquiet.  En se déloquant dans l'entrée, il m'avoue, paniqué:

-  Merde, j'ai un problème.  J'ai un truc dans le cul que j'arrive pas à chier.  Tu veux pas regarder?
-  Tu vas avoir l'air fin à l'hosto ...
-  Déconne pas, aide-moi.
-  Ça t'apprendra à te coller n'importe quoi dans le rectum sous prétexte que ça rentre.
-  Tu devines la faute à qui?

Aux dernières nouvelles, donc, Renaud et Manu sont réconciliés.  C'est ce que raconte mon petit mec tandis que je lui fouille l'anus à grand renfort de vaseline. Renaud se balance d'avant en arrière comme une machine parfaitement huilée.  Entre ses séries de halètements sportifs, je comprends que ça s'est passé au Chino, un rad près de leur Lep.  Après la fermeture et avant que les joueurs de cartes ne transforment la salle en casino clandestin, Renaud a ramené sa fraise, la gueule enfarinée.  Manuel faisait des points tout seul au billard:

-  T'es venu chercher ta rouste?
-  Holà, doucement, a fait Pepe, le patron.  Les règlements de compte, c'est dehors!
-  On attendait une pute, c'est con, elle est pas venue.  Hein, Pepe? la dernière fois on lui en a foutu des queues dans la chatte et dans le cul!  Celles du billard avant les nôtres.  Mais tu ferais p't'être l'affaire.
-  Allez régler ça ailleurs, les mecs, moi je ferme.
-  Il a une vraie chatte entre les fesses, cet enculé, tu devrais voir ça mon pote.
-  Pour qui tu me prends?  Je baise que les filles, moi.
-  Y a pas grande différence en ce qui le concerne, et puis on n'est pas obligé d'y tremper la mouillette...

De fil en aiguille, le patron fait moins le dégoûté.  Manuel devient plus conciliant.

-  On la joue au billard.  Si tu gagnes je te casse seulement la gueule, si tu perds, je te casse aussi le cul, là sur le tapis vert.

-  Bon, reprend Renaud -tandis que mes doigts atteignent le corps étranger, dur et arrondi-, j'ai perdu, j'ai jamais été bon à ce jeu-là.  En plus c'est moi qui ai payé les tournées.  A la fin, je me suis foutu à poil, plus pour jouer les salopes devant le vieux que pour Manuel.  Mais dès que j'ai baissé mon fut, Pepe s'est foutu de ma gueule:
-  Dis-donc, c'est vrai qu'il a pas grand chose entre les jambes à part un trou.  Hé, descends de là, tu vas me déchirer le tapis.
-  Putain, je vais lui déchirer autre chose à ce maricon ... Passe le ravier que je lui beurre l'oignon.

Le juke-box hurle: « Debout les gars, réveillez-vous/ Il va falloir en mettre un coup... » Je suis à quatre pattes sur la serpillière qui pue la javel.  Assis posément dans un fauteuil Manu me taquine l'oeillet à distance avec la crosse de sa queue de billard.

-  Regarde-moi ça comme il trique, la petite ordure.

Pepe s'approche et tâte ma bite avec ses gants de vaisselle en plastique rose.  Inspiré subitement, il prend une bille de billard au fond du filet et me la fait rouler entre les fesses.

-  Allez, ouvre, montre à quoi t'es bon, ordonne Manu surchauffé, qui tapote avec le feutre sur la boule.

J'ai les yeux fixés sur la bosse que Pepe malaxe à travers son tablier.  La bille me rentre dans le cul.  Le patron prend un fou-rire.

-  Ça suffit, allez jouer ailleurs, les mômes.  Mes potes vont arriver pour la belotte.

- Pousse, on y est presque.  Allez, accouche...

Je glisse mes index entre l'objet et les parois.  Renaud, tout rouge, fait des efforts touchants et lâche enfin le bouchon, une bille de couleur écarlate elle aussi.

- Oh, je me sens tout creux maintenant.  Enfile-moi, Hugues.

De toute façon, je comptais pas le laisser filer sans profiter de l'ouverture.




19. Révélation

Je tourne la clé dans la serrure.  La minuterie s'éteint et une voix dit: « Je t'avais promis que je te retrouverais », pendant qu'un poing s'écrase contre ma mâchoire, me projetant à l'intérieur de l'entrée.  Surpris je prends encore un uppercut.  Bien planté sur ses jambes et en travers du couloir, Manuel fait claquer dans sa paume une batte de base-ball.

-  Je vais te casser la tête.

Il avance sur moi, le bras levé.  Mais son bras retombe tout-à-coup et il pose l'instrument.  Je respire.  Un coup de pied m'atteint l'estomac.  Il bredouille, « merde, merde, bordel de merde », se tape la tête contre le mur avant de tomber à genoux dans la position de l'oeuf.  Il arrache les pressions de son pantalon Adidas, puis présentant son cul et le sac de couilles qui oscille, il supplie d'une voix geignarde, avec difficulté:

- Tanne-moi le cul, avec des coups qui laissent des marques cette fois, comme mon père quand il rentrait de bosser et que j'avais eu de sales notes.  Oh putain, balance-moi tes pompes dans les burnes.  Oh bon dieu, j'ai honte, mais comment j'ai joui, attaché dans le noir dans le sous-sol du parking.  Attache-moi encore.  S'il te plaît...

Il se débat quand je lui ficelle les poignets, les coups de pieds qu'il donne dans le vide témoignent qu'il lutte plus contre lui-même que contre moi.  Il m'envoie un coup de tête dans le bide.  Je le calme à force de claques au cul; ma main laisse en négatif une trace rouge sur son postérieur, j'arrache au passage des poignées de poils, je lui tords les couilles, il crie.  Je le soulève d'une prise pour l'écrouler sur mon grabat.  J'attache ses chevilles écartées aux pieds de la table basse.  Je roule en boule mon slip sale et lui en bourre la bouche car ma voisine tape à la cloison.  Je prends mon temps, je pose un disque de hard sur la platine.  Je passe un bras sous sa taille, saisis le paquet et l'énorme queue qui bande dans l'expectative.

- C'est ça que tu veux vraiment? la soumission et les coups. Ça empêche pas de jouer les machos, pas vrai?  Ravale ta honte.

Je le frappe avec son ceinturon, son cul se violace; j'expose ses couilles au bout de la lanière.  Je crache sur sa rosette et pousse mon glaire avec trois doigts.  Il proteste mais sa bite est raide.  Je cherche dans la pièce ce qui pourrait faire office de gode.  La batte, bien sûr, Monsieur a apporté ses instruments.  Je lui frappe l'anneau avec le gland de bois.  Je coupe une mèche des poils de son cul aux ciseaux.

-  Je les ferai monter en médaillon en souvenir de ta capitulation.

Après une nouvelle fessée à mains nues, je lui enlève le slip de la bouche:

-  Maintenant c'est à toi de demander si tu veux te faire écarter. Ça restera entre nous.

Une volée de coups de ceinture contre les côtes lui arrache un « Ouais, défonce-moi».  Je plante à coups de poings la batte entre ses fesses, entretenant avec des claques au cul son érection et son désir de s'ouvrir.

-  Maintenant t'es dans la bonne pose pour des photos ... Mais non, je plaisante ... J'ai un pote à qui tu plairais, tu veux que je l'appelle?.. Non, j'ai une meilleure idée, on va faire le numéro du parking et tu vas raconter ce qui t'arrive à l'oncle de Renaud.

Au bout du fil je préviens le gardien:

-  Prépare-toi à te taper la colonne.

Le combiné posé sur l'oreiller, Manuel avoue:

-  J'ai craqué la dernière fois quand tu m'as bourré le cul.  J'aime ça maintenant.  Je suis attaché sur le lit et j'ai un bout de batte en bois dans le darjo.  C'est moi qui l'ai amenée.  C'est gros comme ta bite, comme la mienne.  Je me suis fait cravacher.  C'est sûr que j'ai des marques, ça cuit comme le feu que j'ai au cul.  La batte me cuit . Faut que je la chie ... Aïe, pleure Manu, Hughes s'y colle à la place, là c'est une vraie queue.  Putain, c'est pire quand ça remue.  Tu me déchires et l'autre qui se marre.  Je saigne si ça se trouve.  Toute la semaine j'ai dégusté aux chiottes, c'était intenable, je me mordais les lèvres pour pas ameuter l'entourage et en même temps je l'avais raide 24 heures sur 24 en pensant à mon derche ... Arrête, pause ... Ouah merde! je suis encaldossé, lime, lime.  Oh, chiotte, j'ai de nouveau une queue dans le fion.  Et c'est bon.  Putain, si mes frères me voyaient.  Je jouis du cul, je suis une fiotte.  Ouais, t'arrête pas, chauffe-moi les intestins, je meurs, c'est trop.  J'ai mal aux chevilles, mec.  Branle-moi, je veux jouir avec ta pine dans le cul.

On sonne.  Je rebouche le trou béant en renfonçant le bout de bois.  A poil, bandé, en sueur, j'ouvre à Renaud, qui, apercevant le colis, se désappe sans délai.

-  Ben dis donc, à force t'y prends goût?  J'aurais jamais cru ça de toi, Manu!

Manuel continue son reportage téléphonique pendant que Renaud le tringle:

-  Oh, t'en a vraiment une petite, j'la sens même pas.  Tu niques dans le vide.  Aohh..? c'est quoi ce truc froid?
-  Le souvenir que j'ai gardé du Chino.  Tu pourras la rendre au proprio parce que tu vas repartir avec.
-  Bordel, ouille ... Putain, il me pousse une bille dans le cul avec son noeud.  Oh, j'en peux plus les mecs, vous me faites trop jouir.  Ah, ça vient, je crache.  Aïe, retire-toi Renaud, c'est horrible après, je peux plus.

J'approche l'appareil de l'anus de Manuel pour que son correspondant ne perde rien du bruit de la queue qui en sort, du plop de la boule de billard éjectée comme une merde, de l'air expulsé avec.

Manuel détaché, vaincu par la séance, touche son cul douloureux:

-  Faut qu'on arrête ou je vais être distendu à vie.  Je veux pas qu'on voie que je suis un enculé.

Il lâche encore une larme sur sa virginité perdue et le mouchoir avec lequel il tamponnait son anus tuméfié, touche les bords piquants aux endroits où j'ai coupé les poils.  La sensation le fait triquer.  Renaud, agenouillé entre ses jambes scelle la fin de la brouille en pompant avidement la grosse bite; c'est vrai qu'il a pas encore eu son biberon du jour ...



20. Grand frère

Manuel ne peut pas rester assis longtemps sur le matelas souple.  C'est à plat ventre qu'il roule le joint de la réconciliation sur la pochette du vinyl d'Aerosmith; Renaud, jouant la compassion, lui lèche les fesses.  Manu se contracte dès qu'une goutte de salive picote son trou défoncé.  Il allume le pétard, son regard se brouille.  Il raconte:   
             
-  Tout ça c'est de la faute de Florian, mon frère aîné.  Depuis cinq ans qu'il est marié, on l'a plus revu à la maison.  Pourtant on s'est beaucoup aimé quand il avait dix-huit ans et que j'en avais quinze.  Quand mon père est mort, usé prématurément par le travail au noir, ma mère ne savait plus comment me tenir.  Elle croyait aux vertus des châtiment corporels mais elle n'avait pas le courage de les exécuter; alors elle avait décidé que Florian s'en chargerait.  Un jour que j'avais suspendu un peu trop longtemps le chien du voisin à la rampe de l'escalier du H.L.M., Florian m'a traîné par les oreilles dans sa chambre.  Il venait de réparer sa moto; il avait les mains noires de cambouis.  Il a dit: « Déculotte-toi, qu'on en finisse vite ».  J'étais mort de trouille, j'avais souvent admiré ses  bras de maçon, développés par la muscu.  J'ai défait ma ceinture.  Il s'est assis, m'a couché sur ses genoux, il m'a découvert les fesses et les claques se sont abattues régulièrement malgré mes efforts pour lui échapper.  C'était moins pénible que le ceinturon de mon père.  Mes joues sont devenues aussi rouges que mes fesses devaient l'être quand je n'ai plus pu contrôler mon érection.  Il m'a fessé plus fort, je chialais: « Rentre ça dans ton pantalon, petit vicieux et va te laver, t'as le cul tout noir! » Mais quand il s'est levé, j'ai bien remarqué que quelque chose dans son bleu l'empêchait aussi de marcher droit... Un samedi que je me croyais seul à la maison, je me suis fais surprendre en train de me branler sur un canard homo que j'avais acheté dans un kiosque loin de chez nous.  Mon frère me l'a arraché des mains: « Déjà, je trouvais ça bizarre, ta collection de photos de sport, mais ça c'est confisqué ».  J'ai supplié qu'il le dise pas à maman.  Il a répondu: « On verra mais en attendant tu vas prendre une volée exemplaire ».  De moi-même, je me suis calé au bord du bureau, cul nu.  Il a défait son ceinturon, celui qu'il avait hérité de papa, et j'ai vraiment dégusté parce que je voulais pas crier et qu'il lâchait ses coups de plus en plus fort pour me faire plier.  Il a ajusté et la ceinture s'est écrasée entre mes jambes.  Je me suis effondré, les mains sur les couilles, pleurant de rage.  Il m'a pris par les cheveux, il a complètement descendu la fermeture de son bleu.  Son manche s'est écrasé contre ma bouche ouverte.  « C'est ça que tu veux, devenir une tante, une suceuse de bites?  Autant que tu commences par moi! » Pas de doutes, c'était ça que je voulais, j'étais fou de désir en happant la bite adulte de mon frère; je m'en étouffais.  Il me collait des claques mais il pouvait me faire mal, j'avais aucune intention de le lâcher.  Il l'a bloquée au fond de ma gorge et son jus m'a coulé directement dans le gosier.  J'ai toussé, craché, j'en avais qui me remontait dans les narines.  Florian s'est rajusté, évitant mon regard, l'air un peu gêné de s'être laissé emporter.  Il a marmonné un « J'espère que t'as compris? » pas convainquant puis il est parti se nettoyer.  On en n'a plus parlé jusqu'au soir où il a dit à maman « Je sors le petit».  Il m'a emmené chez une pute pour me guérir de mon vice.  La chambre était sordide.  Il a fallu se laver la queue au lavabo.  La fille, grosse, moche, attendait sur le dos, pattes écartées.  Elle avait pas défait sa jupe ni ses collants troués.  Florian était super-raide quand il l'a enfilée.  Il se balançait sur elle comme un danseur.  Le jeu des muscles de son dos et ses mollets velus m'a excité immédiatement.  Dès qu'il m'a vu la bite en l'air, il m'a cédé la place. Ça me disait trop rien mais je lui ai quand même mis ma queue dans la cramouille pour pas avoir l'air trop dégoûté.  En plus elle se marrait.  J'ai débandé.  « Je connais un truc infaillible » a dit Florian.  Il s'est mis à me claquer le cul pendant que j'essayais maladroitement de baiser la fille, puis il s'est jeté sur moi dans mon dos.  Sa pine, lubrifiée par les sécrétions vaginales a glissé dans mon cul et c'est comme ça que mon frère m'a fait sauter le pucelage.  Ma queue a gonflé du double dans la pute qui avait l'air d'apprécier mais je suis pas arrivé à la limer longtemps avant de juter.  Il s'est retiré aussitôt pour se remettre au chaud dans la chatte... C'est pour ça que j'étais pas novice quand ton oncle m'a encaldossé dans le parking.  Mais j'avais pas repiqué au truc depuis des années, je le jure.  Je baisais les nanas du bahut pour faire comme les autres.  C'est ça, la justice divine: si j'ai une grosse bite, c'est que dans le fond, je suis un enculé.  Et le mot m'écorche encore la bouche; je vous jure, les mecs, c'est dur à avaler.
-  Avale plutôt celle-là, fait Renaud, bite au poing.
-  Merde, laisse-le raconter.  T'as qu'à te branler, comme moi ...
-  De ce jour-là, nos rapports ont changé.  Il a compris le profit qu'il pouvait tirer de ma bonne volonté.  Dès que ma mère sortait faire des ménages ou que sa copine lui posait un lapin, il rappliquait dans ma chambre se faire tailler une pipe.  Je le branlais avec ma bouche, je lui bouffais les couilles; enfin j'avais le droit de le toucher partout sauf le trou du cul. Il disait en me giflant: « Chez les mecs, ça doit servir qu'à chier ».  Je l'aimais comme une petite femme, je lui lavais son linge, je le repassais.  Je mettais de côté ses chaussettes et ses slips sales pour me branler dans son odeur.  Je suçais les mouchoirs où j'avais essuyé sa queue.  Si le travail n'était pas parfait il me corrigeait avec une cravache exprès achetée aux puces.  Et tant que j'étais cul nu, zébré de marques rouges, j'avais droit aussi à l'enculade: je savais plus si j'avais mal à cause des coups de cravache ou des coups de boutoir.  Il était raide du matin au soir... La nuit, je l'attendais dans son lit quand il sortait.  En me baisant, il me racontait comment était la
fille qu'il venait de se taper et dont il portait encore le parfum sucré.  Parfois il me laissait dormir dans son lit.  Au réveil je lui faisais passer sa crampe en prenant mon petit déjeuner avec son foutre ...

Manuel crache par terre à l'évocation de ce souvenir.

-  Les mecs, c'est jamais net, fait Renaud avec philosophie: ça tire où ça peut, quel que soit le sexe du trou ... Mon oncle, il a trois mômes ... Et mon père, je suis sûr qu'il se la donne aussi.
Tu vois pas qu'il en rajoute pour nous faire triquer?  Hein que t'as envie de continuer à te faire tringler, ma chatte?
-  Je crois que maintenant je suis ouvert à tout, conclue Manuel la tête basse.



21.    On rase gratis

Après sa confession, Manuel n'a plus besoin du prétexte du bondage.  C'est docilement qu'il se met à quatre pattes dans la baignoire-sabot.  Je dévisse le pommeau de la douche et Renaud lui introduit le tuyau dans l'anus.  J'ouvre le robinet. Le bruit de siphon bouché que font ses intestins montre qu'il est plein.

-  Retiens-moi ça le plus longtemps possible: ça te musclera le cul!

               Renaud s'est emparé du gant de crin et lui frotte les couilles. Il astique la grosse quille qui rougit. Je mouille une serviette et en applique quelques volées.  A chaque impact Manuel lâche une giclée de l'eau de son lavement. On le remplit à nouveau jusqu'à ce que liquide expulsé soit limpide.  Renaud lui colle sa bouche au cul et s'expose à la douche.  Inspiré par leur position je retrousse mon prépuce et pisse sur le dos de Manu. Renaud m'encourage:

-  Pisse-lui à la gueule.

Mes derniers jets d'urine s'écrasent sur sa bouche et ses yeux clos...  On fait couler un bain chaud pour laver Manuel. C'est l'occasion de lui faire une vraie coupe de garçon. Ses épais cheveux noirs tombent par touffes au passage de la tondeuse.

- Ça serait dommage de s'arrêter en si bon chemin, dit Renaud la main sur la bombe de mousse à raser.
- Eh là non, j'y tiens à mes poils, proteste Manu.  Déjà que comme ça j'ai une gueule de skin.  Je vais me faire casser la tête par mes potes.
- Bah, on t'en laissera, sur le torse, dans le dos, et au cul.  Tu  verras, c'est comme dans les magazines, ça donnera l'illusion que t'as la bite encore plus longue.

Renaud étale la mousse dans les poils pubiens de Manu qui commence à chanter que la lame du rasoir l'écorche.  Peu à peu apparaît le triangle blanc rosé, les veines à fleur de peau.  Renaud manipule entre deux doigts la queue de Manuel qui durcit pendant l'opération. Sa bite pend, dégagée, obscène.  Il se contorsionne sous la friction à l'eau de cologne qui ravive le feu du rasoir.  Renaud ne se prive pas de lui en répandre sur le gland pour accentuer la sensation de brûlure quand il le masturbe.  Manuel regarde dans la glace sa coupe toute neuve, caresse son pubis glabre et remarque:

-  T'aurais dû faire les couilles aussi. Je vais plus pouvoir me taper une fille jusqu'à ce que ça repousse.
-  Comme ça, t'es tout à nous mon gars!

Assis sur le chiotte, je lui montre ma queue tendue, luisante de savon.

-  Allez, viens te carrer l'oeillet sur mon tire-bouchon.

La trique douloureuse, Manu s'arrache au miroir.  Renaud, assis par terre, l'aide à s'écarter les fesses et le cul velu descend, enfourne mon gland, hésite une seconde
avant de s'empaler régulièrement.  Il pousse un long cri étouffé tandis que  Renaud, armé du sèche-cheveux nous souffle de l'air chaud sur les burnes. Remplissant son cul et mon rôle de fauteuil à coulisse, je roule dans mes doigts le bout de ses seins, je mords sa nuque. Manuel largue deux gouttes de sperme; il a les couilles vides et jouit à blanc.


Cette nuit-là on a dormi ensemble.  Avant de partir, Manuel a baissé son froc, et, étalé sur mes genoux, a réclamé que je lui administre une dernière trempe afin que la station assise lui rappelle le goût cuisant du pêché.

-  Je t'offrirai un plug pour ta fête si c'est ça qui te travaille, un bouchon en cône que tu garderas la journée: trip garanti sur ta meule ...
-  Eh, oublie pas la bille à Pepe, rajoute Renaud en lui lançant l'objet.

Avant de claquer la porte, Manuel demande le numéro de Jules.  Il se l'écrit sur la main pour pas le perdre.  Je lui crie « Bonne bourre » dans l'escalier.




22. En goguette

J'ai trouvé l'enveloppe à bulles dans la boîte aux lettres.  Un mot plein de fautes d'orthographe accompagnait la cassette:

 « J'ai bien aimé ton coup de biglo.  Pour t'encourager voilà une nouvelle émission de Radio-Porno.  Eloigne le neveu., c'est pour toi tout seul... Avant-hier, au moment où j'allais débaucher, je reçois un coup de fil anonyme dans ma cabine: « Ne quittez pas on vous parle... » Autre voix: « Un colis vous attend à telle adresse.  Dépêchez-vous c'est fragile et il fait froid ».  Comme j'attendais un autre genre de chargement, je suis tout de même allé voir de quoi il retournait.  A la sortie d'Evry, l'adresse indiquée, c'est un terrain vague, clos de palissades où s'élèvent quelques colonnes de béton.  J'ai pas cherché longtemps; le colis, bien ficelé, c'était notre petit pote Manuel.  Je l'ai chargé sur l'épaule et enfourné tel quel sur la banquette arrière, une couverture par-dessus pour les curieux éventuels.  Je crois qu'il va passer quelques jours de repos chez moi ... La face A de la cassette est enregistrée sur mon walkman pendant le trajet retour.»


Face A: Voix de Manuel

Vers les trois heures du mat, je revenais tranquillement d'une sauterie sur ma mob.  Naturellement j'avais sauté personne, je peux plus enlever mon froc par peur du ridicule ... Tout à coup j'aperçois, à droite, garée devant la palissade, une chiotte blanche, genre meule de flic.  Bonne occase de gauler les lampes de phare qui me manquaient et de sucer un peu de mélange dans le réservoir.  Par prudence, je jette un oeil dans le terrain vague pour m'assurer que le proprio est pas embusqué derrière les planches, et là, j'aperçois 1'unif bleu nuit du keuf en train de sepi contre le mur en construction.  Lui m'a pas entendu venir; il s'égoutte l'engin en le faisant sauter dans sa pogne.

-  Et ça, c'est pas un attentat à la pudeur p't'être?

Il sursaute et se retourne, braguette ouverte.  J'ai à peine eu le temps de mater le tout petit bout de chair flasque que d'une flexion de genou, il remet l'oiseau au chaud.  Main sur le flingue, il aboie:

-  Tu cherches des crosses?  Tes papiers!

Il reluque d'un oeil mauvais mon crâne rasé, mes santiags, avec un arrêt au passage sur le barreau qui frétille dans mon jean crade.  Je sais pas pourquoi, il m'excitait ce con, avec son calot passé dans la patte de l'épaule, son ventre gras, sa braguette plate.  L'envie de me cogner avec lui est montée d'un coup:

-  Pas de papiers, et j'ai pas non plus de lumière à ma mob.  Tu veux voir mon couteau, poulet?

 Là j'ai pas fait gaffe et j'ai dû prendre un poing en pleine gueule, parce que quand j'ai rouvert les yeux, j'avais mal à la mâchoire, et aux poignets; le salopard m'avait passé les menottes.  Il regardait déjà avec les mains comment j'étais foutu.  Il a fait péter deux boutons de ma braguette et m'a déculotté en disant dans un sourire inquiétant:

-  Mazette! monté comme un étalon, et tatoué comme un voyou. T'es passé au coiffeur en plus! Voyez-vous ça...  Je les connais les allumés dans ton genre: ils rêvent que de se faire bourrer par un vrai mec. Ça aboie après tous les uniformes à cause qu'on a tous les jouets pour satisfaire son vice.  Ben, ma poule, t'as frappé à la bonne porte.

En me mettant ses doigts au fion, il a ajouté:

-  T'as déjà goûté de la queue, et plus souvent qu'à ton tour on dirait.  C'est ça que tu veux je parie? qu'il a dit en me montrant sa matraque, la vraie, la grosse.

Il m'a mis son calot sur la tête et étranglé avec le fil du flingue.  J'avais eu tort de pas être poli.  Il m'a passé le bâton dans la raie; j'ai serré les fesses tant que j'ai pu mais le bout rond a trouvé l'entrée, me renfonçant à l'intérieur les poils piquants.  Il l'a poussé en tapotant le manche.  Je me suis retenu de brailler en me mordant les lèvres jusqu'au sang pendant que l'instrument me touchait déjà la prostate, déclenchant des vagues de plaisir incontrôlé au milieu de l'inconfort de la dilatation.  Heureusement il y allait tout de même pas trop fort, épiant mes sursauts et mes cris étranglés.

-  Lève-toi maintenant, et si ça ressort, je te défonce la gueule avec.

J'ai fait quelques pas avec le bâton dans le cul, gêné par mon jean qui m'entravait les chevilles, serrant pas trop pour pas chier le truc.  Il rigolait tout seul.  Il a rouvert sa braguette et sorti une chose fripée.  Je me suis accroupi sans qu'il demande.  Le bout de la matraque appuyait par terre, je me suis calé dessus comme sur un siège et c'est entré plus profond.  Sa petit bite, quinze, seize centimètres maxi, raidissait dans ma bouche.  Il disait:

- Ouais, c'est ça ... Tu mérites un supplément pour ta coopération.

Il s'est retiré d'un coup, m'a repris sa matraque sèchement, l'a essuyée dans ma chemise, reniflée, rependue à sa ceinture.  Il m'a enlevé les bottes, le fute, déchiré une manche pour me bâillonner , attaché les chevilles avec ma ceinture pour récupérer ses bracelets.  Il a remis son calot et m'a laissé à oilpé recroquevillé entre deux piliers en me disant:

-  Amuse-toi bien.

J'ai entendu le bruit de ses pas ferrés s'éloigner, puis sa mob qui démarrait.  En un moment j'ai cru qu'il revenait, j'ai reconnu le ronflement de ma chiotte et j'ai compris que je la reverrais plus.  J'ai perdu la notion du temps, je ne sentais plus que le froid, la chair de poule,
ma queue qui rétrécissait entre mes cuisses repliées.  Puis un crissement de freins, des portières qui claquent, des voix dans mon dos, des rires.

-  Belle prise, brigadier.
-  Dis donc il est un peu bronzé l'individu?
-  Large comme là-bas, dis!.. A qui l'honneur?

Ils sont en tenue de combat, avec cagoules.  Ils me tâtent du bout de leurs patos. Un des trois porte des pompes fantaisies, à coque sans doute. C'est celui qui tape le plus fort.  Comme je me dérobe, j'encaisse une série du plat de la matraque dans les abdos.

-  A genoux, présente le cul.

Leurs mains me tirent sur l'anneau.  Le plus grand me colle son pistolet sur la tempe pour me retirer le bâillon. Ça doit être un flingue aussi, ce truc froid qui m'écorche l'anus; le canon coupant me rentre dans le derche.  Le grand ouvre sa braguette en remontant la fermeture-éclair de sa tenue, se branle pour se faire monter et m'enfonce ses dix-huit centimètres dans la gueule.  Un autre me tire sur les couilles en me susurrant avec son accent du sud:

-  Tu mords mon pote et je t'arrache les burnes.

Sa pine remplace l'acier froid.  Elle n'est pas très grosse, ressort sans cesse, frotte à l'entrée, ne rentre jamais assez loin pour donner le moindre plaisir. C'est juste irritant.  Le foutre qu'il lâche lubrifie le passage pour le second qui se glisse comme une lame.  Ouais, celui-là me fourre, c'est mieux, je commence à raidir pendant que l'autre me coince toujours son dard dans  les amygdales.

-  Regardez, les mecs, il bande!
-  Dommage qu'on n'ait pas amené le chien pour le soulager.
-  Je vais faire le chien, dit celui qui a joui.

Il se jette sur ma bite, me mordille, tire le prépuce avec ses dents.  Il me bourre les couilles de jabs comme un punching-ball.  Mon enculeur, long à venir s'est accroché à mes hanches et me secoue sur sa tringle.  Il change de position avec le grand qui me ramone sans tiépi, comme à la course, heureux de montrer à ses collègues le fonctionnement du piston:

-  Jouis pas dedans, t'es séro, on aurait des emmerdes!

Une fontaine de sperme m'arrose le dos.  Les gouttes me semblent brûlantes dans la nuit froide.  Les flics se rajustent.  Un des trois me pisse dessus alors que je me suis replié en position foetale.  La pisse tiède devient vite glacée dans mon cou.

-  Bon, qu'est-ce qu'on en fait maintenant?
-  Y a un numéro écrit sur sa main. Ça doit être en cas qu'il se perde.
-  Une chouette surprise si c'est sa meuf...
-  T'imagines si c'est sa mère?
-  Je parie que c'est le numéro d'un mec ...




Face B : Voix de Jules:

-  Là on est de nouveau dans ma caisse, on roule vers la forêt.  Il peut plus s'en passer le petit.  Je lui ai bandé les yeux pour la surprise.  J'ai quand même enfilé ma tenue de vigile pour que son fantasme soit complet.  Il bande comme un bienheureux sur la banquette arrière ...

Long blanc sur la bande.

-  Attention, faut pas me prendre pour un un sadique.  J'ai essayé de te faire l'amour normalement, hein, dis?
-  Oui, tu m'as sucé même.
-  A part me retourner, je fais ce qu'on me demande.
-  Merde, il est encore chaud le capot de la voiture.
-  Chaud comme toi.

Suite de bruits sourds: bong, bong, bong.  J'imagine Jules qui fait frapper la longue bite de Manuel sur le capot brûlant. A moins que ce soit la sienne...

- Tends le cul, creuse les reins, mieux que ça.  Voyons, qu'est-ce que j'ai dans mon coffre? Tu devines.

Une série de cris réguliers s'élève, accompagnée de claquements secs peu puissants.

-  Etale tes couilles et ta bite entre tes jambes sur la carrosserie que je les chatouille aussi.
-  Aïe (hurlements).  C'est le martinet de tes mômes.
-  Tout juste et une fois le manche dans le cul t'auras une belle queue de cheval!
-  Ah ... C'est dur, mets-y les doigts plutôt.

Autres cris, un instrument claque contre les paumes du gardien.  Puis un sanglot:


-  Ecarte tes mains nom de Dieu ou je me fâche ... Compte.
-  Un.  Deux.  Arrête.  Trois... C'est une raquette, ça fait un mal de chien. Quatre... La main seulement.  Cinq...
-  Ecarte tes mains ... Tu l'auras voulu.

Hurlement sauvage:

-  Tu vois, sur les cuisses, c'est pire...
-  Six, sept, aaah.  Huit.

Il compte jusqu'à trente, en râlant, soufflant, pleurnichant.

-   Ah, ça c'est une branche d'arbre... Putain ça pique...

Les cris montent d'un ton, l'air est parcouru de sifflements secs.

-  Aïe, pas la cravache... Je pourrai plus m'asseoir de la semaine si tu tapes aussi fort, enculé!
-  Tiens, cinq de plus pour l'enculé ...

Clic, interruption de programme. Quand l'enregistrement reprend, on n'entend d'abord que les hululements des rapaces nocturnes et le chant d'amour des crapauds.

-  J'en ai marre d'être dans le noir, gémit Manuel.

 Le claquement d'une badine lui répond.

-  Tu crois pas qu'on a fait tout ce trajet pour tes beaux yeux, simplement pour essayer tranquille le contenu de la caisse à outils. Un larvage en campagne, ça te dit, ma poule?

Le gravier crisse dans le lointain, accompagné du chuintement de freins hydrauliques, comme si un camion se garait au bord d'une route distante. Des branches craquent:

-  Quelqu'un vient, fait Manuel d'une voix mal assurée. Me dit pas que c'est les keufs qui rappliquent.
-  Salut J.F. , dit Jules. Vous avez pu laisser le bahut?
-  On n'a pas plus d'une heure. Faut qu'on soit dans le sud demain matin pour décharger les meubles. Tiens, je te présente Fredo, c'est mon chauffeur, on fait équipe depuis trois mois.
-  C'est joli ce jaune cocu comme tenue de travail, ironise Jules.
-  C'est le maillot officiel des canaris, répond Fredo,  un cadeau de la femme de Jef.
-  Pratique, le short de foot pour la sortir en vitesse, plaisante J.F...
-  C'est ça ta gagneuse? s'étonne le routier. Moi je paye pas pour tringler les mecs. J'ai vidange gratos dans toutes les stations service. C'est eux qui raquent, et en prime je leur pisse à la raie.
-  Donne-z-y déjà le pourliche, pour le reste c'est moi qui régale, fait le déménageur.

Bruit de papier froissé. Un silence.

-  Pince-lui le nez qu'il l'ouvre grand, reprend le routier. Je vais toujours écluser mon demi.
-  Bordel, quel cul! Siffle J.F. admiratif. Un vrai garage à bites, comme celui de mon beauf. Aussi cramoisi qu'une tronche d'ivrogne. Ben mon colon t'as pas dû y aller de main morte!
-  Un cul de sportif s'il te plaît, entraîné à la lutte, rectifie Jules qui vante sa marchandise.
-  Entraîné au passe-quilles, oui! soupire le routier en vidant son bock dans un crépitement d'averse.
-  Mets-y quelques coups de pompes, ça va bailler comme le gouffre de Padirac! Conseille Jules.

  Les visiteurs s'en donnent à coeur-joie. Manuel gueule tellement qu'il va finir aphone.

-  Doucement dans les burnes , tempère le propriétaire.
-  Oh, il bande! Le morceau qu'il se paye! Dommage que ça lui serve à rien. Allez Fredo, carre-lui Achille dans les entrailles!
-  Oh les mecs, ça glisse tout seul. Il a déjà du jus plein le tuyau, regardez, ça déborde, commente le routier en rigolant.

               Les halètements de Manuel se mêlent à ceux de son bourreur qui le travaille par salves rapide, sans ménager les claques au cul.

-  Viens, Jef, mets toi dessous; quand y en a pour un y en a pour deux; on va se le faire ensemble ce sac à foutre. Merde, Jef, arrête de te coller sa queue dans la bouche, et pousse ton glaire dans sa raie. Oui, là... je la sens ta pine qui se colle contre la mienne, elle me chatouille le gland. Oh, putain de bordel de merde, ta pine, elle me branle, Jef.
-  Ah, ils me transpercent, ils me trucident, exagère Manuel, s'il te plaît, Jules, décolle-les, ils vont m'achever.
-  Changez pas de main les gars, répond Jules, le temps que je prenne la photo. Le petit oiseau est rentré, pour sûr!

               Le routier prend son pied dans une suite de grognements furieux entrecoupés de nouveaux jurons. Manuel fait écho à sa jouissance en râlant comme un porc qu'on égorge, avant de lâcher deux pets liquides.

-  Vire-toi, Fredo, laisse pas perdre. Moi j'aime ça, dit J.F., recueillir les enfants des autres.
-  Regarde-moi ça, dit Fredo complice, il colle sa bouche au trou baveux, il relêche comme un clebs. Et c'est avec ce bouffeur de foutre que je partage la cabine!
-  Tu fais moins la fine bouche, Fredo, quand tu ramasses le mien dans le con de ma femme, dit Jef avec un claquement de langue. Ou sur la route, quand je vais le pomper directement à la source.

Clac: nouveau blanc. Puis de nouveau la voix de Jules, toute seule, au milieu des bruits du petit matin.

-  Bonne nouvelle, t'as gagné deux cent sacs, Manu. Je devrais te fourrer les billets dans l'oignon; c'est du liquide. Dis un mot gentil pour Hughes, avant que je te sèche le valseur.
-  Eh, Hughes, dis lentement Manuel, exténué, développe les photos: ça me paiera peut-être une nouvelle mob.
-  A moi le tour... Je te mets le bébé au four mon chéri?

Le souffle rauque de Manuel est une plainte continue, le bruit d'une boucle métallique contre la carrosserie évoque la sodomie entamée.  Le gardien, qui ménage le suspense, n'a pas enregistré ses soupirs de jouissance...




23. Réunion de chantier

La clé tourne dans la serrure.  C'est l'heure habituelle où Renaud rentre du lycée.  J'ai coupé le disjoncteur et tiré les rideaux noirs.

-  Qu'est-ce qui se passe? demande Renaud.
-  Je tirais des photos, j'ai tout éteint pour pas faire de conneries.

Il se débarrasse de son sac à dos.  Je m'approche de lui. Je défais son jean.  Je prends sa bite dans ma bouche. Elle se courbe vers le haut en franchissant mes lèvres.  Je le mène par le bout de la queue jusqu'au lit.  Il se déshabille en chemin.

- Il y a toujours des surprises avec toi...


J'ai disposé la vaseline à portée de main, je le prépare par un long massage anal.  Comprenant ce qui l'attend, il me relaie et se plonge les doigts dans le cul.  Il se tient sur le lit, en appui sur les coudes, les genoux écartés.  Debout derrière lui je pousse sans mal ma queue graissée dans la rose offerte.  Il n'émet qu'un soupir languide quand je le tire à moi pour l'envahir.  Chamboulé par la pénétration, il se rend à peine compte du changement de cavalier en cours de route, remarque tout de même:

-  Oh ce qu'elle est grosse.  Oh, Hugues, Hugues, qu'est-ce qui t'arrive?

Je lui recolle ma queue dans la bouche pour éviter qu'il se retourne:

-  C'était encore une surprise.  J'avais trop envie de te faire sauter par quelqu'un d'autre.  Prends-la comme si c'était la mienne.

Renaud, bavant sur ma queue se laisse secouer par son monteur qui le lime gentiment en silence.  J'emprisonne sa nuque fermement dans l'étreinte de mes cuisses et je me penche au-dessus de lui pour observer le retour du cul de mon petit mec à son piston d'origine.  Gêné par l'obscurité profonde, je promène ma langue à l'endroit même de l'imbrication.  Je lèche au bord du trou, je suce la hampe qui disparaît à l'intérieur.  Je prends dans mes mains leurs paires de couilles, je le frotte l'une contre l'autre, je les serre comme un seul sac.  L'enculeur pousse quelques soupirs de jouissance avant de s'arracher au cul qu'il ne veut pas ensemencer.  Le précieux liquide n'est pas perdu pour tout le monde, je happe le geyser et j'avale.  Le niqueur regagne la salle de bain sur la pointe des pieds.  Je relâche mon étreinte, Renaud se retourne:

- Ah la vache, j'ai mal au cul... dit-il en se branlant pour atténuer la sensation.
- J'ai bien craché deux fois pendant qu'il te mettait.  T'as été parfait mon chat.  Maintenant on va te laisser te reposer. On a rendez-vous en ville...

Je me rhabille.  Je réunis mes affaires.  Dans le couloir.  J'appelle:

-  Tu viens, Martin?
-  Comment ça, Martin? fait Renaud interloqué.
-   Il n'y a pas qu'un âne qui s'appelle Martin.
-   Il n'y a pas trente-six Martin qui aient une queue d'âne, répond Renaud quand nous fermons la porte.



Jules conduit.  Martin, occupe la place du mort.

-  T'aurais pas dû me faire faire ça.
-  J'ai obligé personne...
-  T'as pris ton pied, alors pas de remords, dit Jules.  La nuit ne fait que commencer.

J'étale sur la banquette arrière les accessoires qu'on est passé acheter dans un sex-shop. Manuel nous attend sur l'îlot directionnel à l'entrée du périphérique, en survêtement et baskets.  Lui aussi a apporté ses jouets, la cravache et la boule de billard.

-  Vous m'avez promis une nuit inoubliable, les gars. J'espère que je suis pas venu pour rien.  Qui c'est lui?
-  Mon frère, dit Jules.  C'est lui qui a le plan.
-  J'ai du boulot pour vous si le chef de chantier est satisfait de l'entretien d'embauche, dit Martin à Manuel.
- Y'a pas de raison, fait Jules.  C'est un bon gars, travailleur, résistant surtout, et quand tu verras le pompon!  Tiens, écoute ça, Martin...

Jules a mis sur l'autoradio la cassette de la séance en forêt.  Dès qu'on a quitté l'autoroute, je déshabille Manuel.  Il est temps qu'il voyage à quatre pattes dans l'espace entre la banquette et le dossier des sièges avant, à mes pieds.  Je lui montre quelques uns des gadgets destinés à son cul avant de lui bander les yeux avec son bandana.  Coincé dans le prolongement de la banquette arrière Manuel n'a plus que ses poils dans le dos pour  vêtement.  Mon pied lui écrase les reins, la pose du chasseur de fauves victorieux.  Je flatte son cul et ses organes.  Martin incrédule se contorsionne sur son siège pour passer la main sous ses boules et lui décalotter la quenouille.  Je lui enfile un cockring qui resserre le paquet à la base et le rend plus impressionnant encore.  Je lui passe le collier de chien fourni par Jules.  Manuel reconnaît ses bijoux familiers quand je lui mets les menottes.  Son anus est devenu protubérant, élastique, avide comme une bouche en cul de poule.  Respectueux des instructions, il s'est nettoyé et graissé d'avance.  Je lui dis de dresser pour Martin la liste de tout ce qui est rentré par là depuis qu'il nous connaît:

-  La bite de Renaud, d'Hugues, de Jules, une batte de base-ball, une boule de billard, une matraque, trois zob de keufs, un routier, un déménageur, tous les potes de l'équipe, le  martinet du chien, le tuyau de la douche, des manches de brosse...
-  Cette fois, on va te farcir avant usage.  Cette bille qui appuie contre ta bouche d'en bas c'est la première d'un chapelet de sept.

Je pousse les boules de plastique reliées par une chaînette; elles entrent dans la crevasse sans que Manuel marque la moindre gêne.  Un gros plug en cône conclut le cortège, bloqué par une sangle qui empêche le chargement de sortir.  Tirant sa queue vers l'arrière, j'étire son prépuce, je repousse le gland vers l'intérieur et je ferme la papillote par une pince crocodile.

-  Ça mord, ça fait mal...
-  T'as qu'à pas bander tu la sentiras moins.
-  Salaud, avec tout ce que tu m'as enfoncé.  C'est comme une merde dure que je peux pas chier, ça me porte sur la trique.  Tu me l'enlèveras, dis, la pince, pendant la correction.
-  Je te l'enlèverais de la bite pour te la mettre aux seins.

La voiture s'engage dans un chemin de terre.  C'est un chantier privé, près de la Seine, du côté de Nandy.  La maison n'a pas encore d'étage, mais les fondations sont profondes.  Jules fait descendre Manu aveuglé qui le suit difficilement; il le tient en laisse et avance vers la silhouette de l'ouvrier casqué.  Le chef de chantier a gardé ses vêtements de travail, jean usé, taché, chemise à carreaux.  Son prénom est écrit sur son casque de chantier: Florian.  L'homme force Manu à s'agenouiller en le tirant par le paquet.  Il frotte sa figure à son entrejambe.

La cave est éclairée par trois baladeuses.  Le bruit du bloc électrogène couvre nos conversations étouffées.  Florian suspend la chaîne des menottes à une poulie reliée à un treuil.  Manuel est hissé par les bras, de façon à ce qu'il ne décolle du sol que de quelques centimètres.  Je défais la sangle qui retenait le bouchon.

- Au travail, gueule Jules.

C'est à moi qu'incombent les préliminaires.  Florian me passe un morceau d'une grosse corde tressée avec lequel je bats gentiment les fesses offertes, les cuisses et le dos du garçon suspendu.  Sous les coups il se tend et se relâche, le plug ne tarde pas à sortir de sa cache.  Quelques volées appliquées sur le ventre et le chapelet de boules pend entre ses cuisses, retenu par la dernière bille.  On tire à la courte paille celui qui l'enverguera le premier.  C'est Jules qui gagne:

-  Après mon passage, ce sera ouvert pour tout le monde.

Malgré la largeur acquise, la bite expérimentée du gardien lui arrache des protestations confuses:

-  Tu l'a déjà prise, et plus d'une fois, mon gars. On n'y crois pas à tes jérémiades.

Jules pistonne sauvagement, rythmant la cavalcade de claques magistrales.  Martin, qui a pitié ou qui veut mesurer l'effet du labeur de son frère, ôte la pince qui fermait le prépuce et descend sur le pied de paf que les coups de bélier font balancer.  Jules se retire et Martin prend sa place pendant que nous nous consultons à voix basse.

-  Dis-y que t'en veux, Manu ... ordonne Jules.
-  Oui, frappez-moi comme des brutes, je suis votre chienne.  Battez-moi à coups de poings, j'en veux des bleus.  Pissez-moi dessus, pissez-moi dedans.  Torturez-moi les seins ...

Nous buvons une bière pour nous remplir la vessie et le satisfaire.  Le chef de chantier prépare une nouvelle position.  Pieds entravés, Manuel pend maintenant la tête en bas.  Martin lui pisse au cul, Jules sur le torse, l'urine ruisselle, descendant vers sa bouche et son nez.  La cravache a changé de main, c'est Martin qui s'essaye; sa timidité est vite vaincue.  La badine siffle et claque.  Jules la lui prend des mains, lui montre comment obtenir des dessins en croisant les coups, frotte de sa paume rêche les zones qu'il vient de frapper.  Tandis que Jules cravache, Florian présente le bout de sa clope devant un téton de Manuel, et ce sont ses mouvements pour échapper au fouet qui l'écrasent sur le mégot ardent.  Manuel hurle quand la cigarette rentre en contact avec son gland, apaisé par les coups de langue qui y succèdent.  Jules fait compter à rebours à Manu les coups qu'il lui assène.  Le chef de chantier a pris une pince plate et lui tenaille un peu les burnes.  Il crie dans son excitation:

-  Cravache-lui le zob, fouette-lui les glawis.
-  Cette voix, cette voix? chante Manuel dans ses larmes.

La cravache revient à son premier propriétaire. Il cingle violemment la hampe insolente.  La position renversée facilite la flagellation des couilles qui enflent sous les coups.  Entre deux hurlements, Manuel continue à demander:

- C'est toi, Florian?

Seul le claquement de la cravache répond à ses questions, puis les poings du fouetteur qui lui bourrent le ventre et le font osciller comme un sac de sable.  Florian détache Manuel.  Il le couche sur une échelle posée en équilibre sur des bidons.  La bite de Manu pend entre les barreaux.  Nous débouchons la bouteille de whisky pour désinfecter les zones à vif.  Florian a mis à notre disposition des feuilles de papier de verre à gros grain pour branler Manu qui n'est plus qu'un cri continu.  Il accueille la bite du grand-frère qui le grimpe à califourchon.  Le cavalier sort son laguiole et grave les branches de son initiale dans la fesse droite de sa monture, faisant jaillir le sang sous la pointe du couteau.  Il dit:

-  Tu vois, ils t'ont servi à rien tes tatouages, t'es devenu un paillasson à bites, une lope à tabasser pour en faire sortir le jus.  Mais ça fait du bien quand même de te retrouver, frangin.

Je demande à Martin de se laisser prendre par Jules, dans la même pose que son fils tout à l'heure, la tête entre mes cuisses; en lui écartant les demi-lunes, j'observe l'entrée laborieuse du gland du gardien tandis que Martin se débat contre l'intrusion fatale.

-  Ah, nom de dieu, c'est toujours aussi déchirant.  J'ai de nouveau quinze ans.  Julius, ça me fend l'âme quand tu m'éclates le fion.  J'en veux tous les dimanches!

Les deux couples réunis, comme les partenaires d'un ballet nautique, larguent du jus en cascade.  Le chef de chantier rend son verdict:

-  Je crois que t'es embauché, Manu.  Comme chiotte, comme pute de chantier.  On te planquera dans l'Algéco pour que le personnel te passe dessus à la queue-leu-leu.  Maman va être heureuse que t'aies un boulot stable.
-  C'est sympa, les mecs, balbutie Manuel épuisé et sanguinolent, mais je viens de recevoir mes papiers militaires: je pars au service dans la semaine.  Merde qu'est-ce que je vais jouir à patauger dans la boue avec quarante kilos de pierres sur le dos.
-  C'est toujours comme ça, au moment où ils commencent à être éduqués, faut les refiler aux enculeurs professionnels, aux gâche-métier.
-  On pourra peut-être recycler le matériel? dit Martin.
-  Ouais, du sang neuf, quelqu'un qu'on pourra maltraiter sans se laisser arrêter par les sentiments... dit Florian.
-  Je vous en rabattrai du conscrit pour vos réunions de famille ... Oh les mecs j'ai pas encore bu de foutre ce soir, venez m'arroser et porter un toast à mon départ chez les vrais hommes.

En jouissant, Jules, qui connaît ses classiques, entonne à propos les paroles de la libation traditionnelle de la cavalerie française:

- A nos hommes, à nos chevaux, au perron de Neuchâteau, et à ceux qui les montent ...





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